Cameroun, des années de braise aux leçons de l’histoire. Vers une dynamique nouvelle
Louis Tobie MBIDA a écrit un livre vérité dans lequel il rappelle certaines des expériences qui ont marqué sa jeunesse et forgé son caractère. Son histoire personnelle et les rencontres réalisées depuis son entrée en politique en 1990 ont nourri ses convictions et tracé sa ligne politique.
Il retrace une partie déterminante et souvent occultée de l’histoire du Cameroun des ces cinquante dernières années. On retrouve dans cet ouvrage des éléments d’archives inédits éclairant et expliquant d’une manière originale l’évolution qu’a connue le Cameroun de ces dernières décades.
Il estime que la démocratie est une ouverture vers l’universel, elle est le développement et l’application d’une culture de la tolérance, de la paix, du respect de l’autre.
Il s’agit, affirme t-il d’une culture de la contradiction, dans un cadre normatif et légal établi et accepté par la majorité au sein d’une nation.
Il souligne que le Cameroun mérite mieux que 27 ans d’un régime politique sans résultats où le mensonge et le pourrissement de la situation politique, économique, sociale et administrative du Cameroun auront été érigés en système de gouvernement . Il déclare que : si le Président Paul BIYA a su réussir son entrée en politique sur la scène nationale en 1982 il devra aussi réussir sa sortie en 2011.
Il précise que les hommes et les femmes qui estiment à raison qu’un changement est nécessaire à la tête de l’état du Cameroun et que le Président Paul BIYA pour diverses raisons ne peut plus diriger le Cameroun, devraient commencer à s’organiser et à faire connaître dans le pays et hors du pays leur position. Ces hommes et femmes devraient faire clairement leur choix et faire tomber leurs masques.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé d’aider l’homme BIYA , le chef de l’Etat Paul BIYA aura été acclamé à son accession à la magistrature suprême comme nul autre avant lui , les camerounais l’ont soutenu en 1984,plusieurs étaient prêts à prendre les armes pour le défendre , les camerounais l’ont suivi quand il hésitait en 1987 au moment de rejoindre le FMI , il a été aidé en 1992 alors que le Cameroun était au bord de l’explosion , Louis-Tobie MBIDA fait partie de ces hommes et femmes qui sans être du même parti politique que Paul BIYA l’ont soutenu en pensant à la Paix et à la prospérité du Cameroun . Mais ce n’est plus possible de continuer à le faire.
Après 27 ans d’un régime sans partage mais aussi sans succès et face à l’immense misère, à la désespérance, à la perte des valeurs qui se sont installées au Cameroun il n’est plus possible de continuer à soutenir le Président Paul BIYA .
Pour emprunter des termes au foot-ball que les camerounais connaissent bien, Louis Tobie MBIDA déclare : qu’il faut « Siffler la fin du match , car malgré le temps réglementaire, malgré les prolongations et les tirs au but, le capitaine de l’équipe du Cameroun le Président Paul BIYA et ses coéquipiers en place depuis 1982 ont perdu , ils doivent quitter le terrain parce qu’ils n’ont pas remporté le match contre la misère, ils ont perdu contre l’insécurité, ils ont perdu contre l’injustice, ils ont perdu contre la corruption , ils ont perdu contre la couverture maladie, ils ont perdu contre l’école et l’université gratuite, ils ont perdu contre l’industrialisation du pays, ils ont perdu contre la bonne gestion du pétrole camerounais, ils ont perdu contre le chômage des femmes, des jeunes et des moins jeunes, ils ont perdu contre l’amélioration des conditions de vie dans nos campagnes, ils ont perdu contre l’économie rurale, ils ont perdu contre toutes les mesures sociales, ils ont perdu contre la démocratie mais ils ont gagné le match de l’enrichissement personnel, de la corruption de la cooptation et du népotisme, de l’immoralité, de la méchanceté, de l’insouciance, du mépris et de l’arrogance » Du temps où Louis Tobie MBIDA étaient encore collégien on les auraient traités de « Mouilleurs » et ils auraient été mis à la touche. Même Roger MILLA l’un des meilleurs joueurs mondiaux a fini par prendre sa retraite. Mais au Cameroun le président Paul BIYA refuse de se retirer dans la dignité d’un départ programmé, organisé et annoncé.
Le Cameroun politique qui se prépare doit faire peau neuve. Le Cameroun à venir sonne déjà aux Portes de la Nation : toutes les Camerounaises, tous les Camerounais , jeunes et moins jeunes sont nécessaires et attendus pour accompagner le Cameroun nouveau sur ses fonts baptismaux . Il s’agit d’un sursaut national pour faire du Cameroun pas seulement la « chose publique « res publica » de tous les camerounais » mais vraiment la « cause commune à tous les camerounais ». A force d’exclure les camerounais du vrai débat politique par des élections tronquées et un choix de personnalités en charge de grands dossiers de la nation selon des critères invariables de cooptation, le Président Paul BIYA a atteint que désormais très peu de camerounais se sentent concernés par le Cameroun. Il faut que cela change. - Le chef de l’Etat Paul BIYA n’écoute plus les Camerounais, il n’essaye plus de les comprendre. - Les camerounais en sont arrivés à une situation absurde : ils font « tout » pour plaire à Paul BIYA afin d’accéder à un poste ou recevoir une gratification mais il y a longtemps que Paul BIYA ne fait « plus rien » pour plaire aux Camerounais.
Des hommes et des femmes porteurs de différence, soucieux d’excellence, luttant contre la désespérance et refusant la déchéance ainsi que la médiocrité, convaincus que seuls la compétence, la performance , la qualité du travail bien fait , la non violence, le respect et la tolérance dans le rapport à l’autre sont les leviers d’un monde de progrès , existent dans le Cameroun de 2009 .Le peuple camerounais et tous les hommes de bonne volonté devraient les aider à émerger.
Ceci est le resumé Editeur, L'Harmattan |
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