«Je suis la petite Kamto »

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© Le Jour : Aziz Salatou

Sandrine Essoh. C'est ainsi que se présente la présidente nationale des jeunes du Mrc. Elle ne manque pas de courage, Sandrine Essoh. Quand on lui demande à quoi renvoie son titre de présidente nationale des jeunes du Mrc, la jeune femme de 21 ans répond avec le plus de gravité possible: « Je suis la Maurice Kamto des jeunes, la petite Maurice Kamto, si vous préférez.» Comme pour démontrer le sérieux de sa fonction, elle est intarissable sur les activités qu'elle a menées depuis le 30 septembre, lorsqu’elle a été élue à l'unanimité lors de la convention nationale du Mrc.
Date de publication: 31-10-2013 14:31:13

Depuis, Sandrine Essoh, qui vit chez ses parents à Yaoundé avec ses cinq frères et soeurs, a parcouru le pays. « J'ai fait partie de toutes les délégations du Mrc dans les régions du pays », assure celle qui occupe toujours le premier rang sur les photos de famille à côté de Maurice Kamto. « J'ai procédé à l'installation de deux bureaux régionaux des jeunes du Mrc dans le Littoral et dans le Centre », ajoute-t-elle, fière.

Étudiante en relations internationales à l'université de Yaoundé II, c'est par curiosité qu’elle s'est rendue à une réunion du Mrc. Elle dit avoir alors été séduite par les qualités d'orateurs des responsables du parti alors naissant, leur décontraction et leurs brillantes études. Elle n'hésite pas un instant, quand elle est approchée par un des dirigeants du parti. « Ils m'ont demandé d'intervenir pour parler de la jeunesse et m'ont conviée à la conférence de presse du 13 août 2012 », se souvient l'élégante jeune femme comme si c'était hier. Elle a de la peine à dissimuler ses ambitions.

« J’aurais pu être candidate lors des dernières élections du 30 septembre denier. Mais, le code électoral qui dit qu'il faut avoir 23 ans ne me le permettait pas. Je veux mûrir pour être prête lors des prochaines échéances », dit-elle. Elle souhaiterait être maire plutôt que député, parce que, pense-t-elle, la fonction d'édile permet de résoudre immédiatement les problèmes des populations. « Des jeunes surtout qui souffrent du chômage, la gangrène de notre société comme dit le président Maurice Kamto », cite la jeune femme, qui est déjà bien avancée dans ses classes politiques.

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