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MOUVEMENT NKUL BETI
   CAMEROUN             AFRIQUE             MONDE
Marche anti-Boko Haram de Yaoundé : contours critiques d’une image d’Épinal
Source, auteur, copyright
Thierry AMOUGOU, Fondateur et Animateur du CRESPOL, Cercle de Réflexions Sociales, Politiques, Economiques. Cercle_crespol@yahoo.be
Un peuple camerounais hautement divisé sur ce qu’il pense du régime en place, une opinion camerounaise très fragmentée par rapport à la marche de Yaoundé, une concurrence des mémoires induite par le choix de la date du 28 février, la violence de l’opération épervier, l’hyperactivité des services secrets, une transition/succession taboue et une armée camerounaise à la fois ange et démon sont les départs de feu d’une succession/transition sous haute tension que ne peut cacher l’image d’Epinal de la marche de Yaoundé.
     Date de publication: 05-03-2015   16:34:43
Epris de démocratie et donc d’autonomie son synonyme conceptuel, le Cercle de Réflexions Sociales, Politiques, Economiques (CRESPOL) a été pionnier dans le lancement d’un appel à la mobilisation des Camerounais du dedans et du dehors contre la secte islamiste et terroriste Boko Haram. Il se réjouit donc humblement que cet appel ait eu un écho favorable et ait inspiré d’autres personnes et organisations au-delà de ses espoirs. La mobilisation du pays s‘est en effet matérialisée via l’organisation d’une foultitude de marches patriotiques qui soulignent la capacité de mobilisation du peuple camerounais contre un ennemi extérieur et dont le point d’orgue semble celle de Yaoundé le 28 février 2015 dernier.

Dans le même appel à la mobilisation des Camerounais contre Boko Haram, le CRESPOL, fidèle à son identité critique, n’avait nullement oublié de souligner la nécessité d’une continuité de la critique du pouvoir de Yaoundé afin, non seulement de ne point abandonner la fonction positive de la critique dans la construction d’une société démocratique, mais aussi de ne pas assimiler le combat patriotique contre Boko Haram à un chèque en blanc qu’on signerait au Renouveau National en faisant ainsi de la lutte contre Boko Haram le nouveau cheval de Troie du renforcement de la dictature en place. Allier critique de Boko Haram et critique du Renouveau National est donc logique à condition d’invoquer un principe supérieur, celui de l’aspiration du peuple camerounais à un mieux-être cumulatif, principe supérieur qui condamne à la fois le régime en place et Boko Haram.

En conséquence, une fois l’exaltation faite de la grande marche de Yaoundé (premier aspect de la démarche du CRESPOL), il faut aussi réhabiliter l’autre pied du CRESPOL, c’est-à-dire la critique de l’image d’Epinal que l’on fait de la marche de Yaoundé. Cette lecture critique a pour but de mettre en exergue le difficile chantier politique qui se dresse devant les Camerounais et que cette marche entérine via de multiples facettes tendancieusement et volontairement tues.
1. Comment atteindre la terre promise sans prophète et sans successeur au prophète ?
 
Le Cameroun est en guerre civile (bellum civile). Celle-ci n’existe pas seulement sous sa forme paroxystique à l’irakienne ou la syrienne, elle existe aussi, quoique de faible intensité, chaque fois que dans un pays une armée régulière combat une organisation clandestine, un corps de partisans ou une armée sécrète dont le but est la déstabilisation de l’Etat via une stratégie asymétrique. Cela est d’autant plus plausible que plusieurs membres de Boko Haram sont Camerounais.

En dehors du fait que le président camerounais soit fort âgé et que la loi de la nature pose inéluctablement la problématique de sa succession / son remplacement à la tête du Cameroun, toute guerre civile construit toujours aussi en filigrane une atmosphère de succession/transition, étant donné qu’elle révèle, tant les fautes et faiblesses de ceux qui sont au pouvoir – et donc leur contestation dans leur propre camp –, que la négation de leur règne par la faction politique rivale. Dès lors, lire la marche de Yaoundé uniquement sous forme d’une image d’Epinal est une façon d’oublier que c’est une marche qui, en liguant le pays contre Boko Haram, se ligue aussi, à son corps défendant, contre le régime. Il en est ainsi parce que, fondamentalement, cette marche rêve d’assurer à la fois la bérézina du groupe islamiste, et la conduite du peuple camerounais à la terre promise, c’est-à-dire à la république exemplaire où une gouvernance favorisant l’occurrence des organisations comme Boko Haram serait impossible. Mais comment arriver à la terre promise sans prophète, sans successeur et sans parler de succession/transition ? Trois exemples historiques dont un de l’histoire immédiate peuvent nous aider à y voir un peu plus clair.

Lorsque, d’après la Bible et toute proportion gardée, Moïse s’attela à sortir son peuple de l’esclave en Egypte, il ne le fit pas par télécommande. Il est lui-même entré dans la foule parmi les siens et a entamé un périple vers la terre promise que, par ironie du sort, il ne contemplera qu’au loin. La question qu’on peut se poser après la grande marche de Yaoundé où l’absence du chef de l’Etat camerounais a été remarquée, est celle de savoir si, sans berger, les Camerounais auront, faute de mieux, au moins le privilège de contempler la terre promise au loin. Il est fort probable que Paul Biya soit capable de piloter une marche depuis son palais d’étoudi puisqu’il dirige constamment le Cameroun depuis la Suisse. Mais là n’est pas le problème. Il n’est pas celui de la gestion à distance d’une marche mais de la capacité et de la volonté du président camerounais de faire corps avec son peuple. Peut-il donner force et solennité à un évènement populaire en faisant nombre dans une foule où son rôle était d’être à la tête de la marche ? Quel est ce commandant en chef de nos forces armées qui n’ose se rendre inopinément au front où celles-ci combattent, question de les galvaniser ?

François Hollande était dernièrement à Paris dans la foule, en tête de de la marche avec d’autres présidents. Il est allé sur le terrain au Mali pour soutenir son armée. Les présidents américains rendent constamment visite à l’armée américaine au front en Irak. Idriss Deby va soutenir ses troupes où elles sont sur le terrain. Au Cameroun, le peuple et l’armée sont orphelins de la présence du chef de l’Etat avec eux dans des situations critiques. Ils n’ont ni prophète avec eux, ni un commandant en chef des armées digne de ce nom, ni un simple berger. C’est tout de même un exploit tristement célèbre qu’un Président camerounais soit absent à une marche contre Boko Haram dans la capitale politique de son pays.

Lorsqu’en guerre contre les nationalistes de Tchang Kaï Chek, Mao décida, afin d’éviter la déroute, d’engager la Longue Marche, il n’est pas resté terré chez lui. Il était au sein des paysans et de ses troupes jusqu’à la victoire finale en 1949. Même si la terre promise de Mao, à savoir une Chine communiste, n’est pas la république exemplaire dont rêvent les Camerounais, Mao a fait la Longue Marche et a atteint sa terre promise nonobstant le fait qu’à plusieurs égards, celle-ci a été un purgatoire pour plusieurs Chinois autant que la terre promise de Moïse l’est pour plusieurs Palestiniens et Israéliens contemporains. Ce qui est important ici est que tous ces grands leaders ont été dans la foule et ont fait peuple avec elle pour paraphraser Aimé Césaire. Ils ont été avec le peuple et sont montés maintes fois au front avec leurs armées via des visites récurrentes bien sécurisées. Cela n’est pas le cas au Cameroun où les bases d’une terre promise ne sont pas posées depuis plus de trente ans d’une marche du Renouveau National sur le Cameroun.
2. Une succession/transition sous haute tension
 
Le président camerounais aurait-il peur des Camerounais ? Comment quelqu’un qui s’est présenté à la dernière élection présidentielle comme « le choix du peuple » peut-il être absent lorsque ledit peuple pose un acte patriotique d’une résonnance nationale ? Telles sont les questions que peut se poser un quidam lorsqu’il constate son absence aux premières loges de la marche de Yaoundé contre Boko Haram. La réponse à cette question n’est pas facile. Les éléments qui suivent peuvent cependant nous aider à déblayer le terrain d’une réponse.

Le régime et son leader vivent mal la succession/la transition inévitable et ont peur de celle-ci. Le président camerounais fait peur à ceux qui sont dans son premier rayon en incarcérant comme il respire ses plus proches collaborateurs. Les aspirants aux postes se font peur entre eux et se regardent désormais en chiens de faïence. C’est un euphémisme que de dire qu’au Cameroun en ce moment la peur de mourir et de laisser le pouvoir à ses détracteurs, la peur de subir la foudre du Prince, la peur de ses amis qui convoitent ledit pouvoir, la peur de la foule, la peur de Twitter et de Face- book d’un président qui met les jeunes camerounais en garde dans son discours à la jeunesse et la peur d’un attentat de Boko Haram, cachent une peur nationale suprême, celle des conséquences sociopolitiques et économiques d’une succession/transition sous haute tension.

Cela va sans dire, mais mieux en le disant, l’opération épervier, la disparition et l’enlèvement d’opposants politiques, l’omniprésence des services secrets à l’intérieur et à l’extérieur du pays, la guerre contre Boko Haram et l’adoption d’une loi antiterroriste liberticide montrent, non seulement un régime de plus en plus fébrile au fur et à mesure que la question de la succession/transition se fait prégnante en son sein, mais aussi, de plus en plus violent à l’endroit de ceux qui pensent pouvoir succéder à l’homme du 6 novembre 1982. La grande marche de Yaoundé a aussi servi d’exutoire à cette peur nationale suprême, en brandissant une unité nationale comme un bouclier national qui, malheureusement, a des allures d’un pantin et d’un épouvantail face aux divisions semées et disséminées par le Renouveau National dans la société camerounaise.

Et pourtant le peuple camerounais souhaite un réel changement. Mais tout se passe, et la marche du 28 février 2015 en témoigne, comme si ce désir de changement est à géométrie variable parce limité dans sa façon de se penser et sur les choses sur lesquelles on peut le souhaiter. Si marcher patriotiquement contre Boko Haram n’est rien d’autre que vouloir un changement de la situation actuelle au Nord du pays, il faut avouer que si cela avait été possible, un nombre plus massif encore de Camerounais serait descendu dans les rue de Yaoundé pour exiger le changement du régime en place. Autrement dit, tant que le régime en place est préservé et renforcé dans ses acquis par une marche, celle-ci peut avoir lieu malgré la loi antiterroriste liberticide. Mais une fois que le changement concerne le régime lui-même, sa gouvernance, son leader et ses multiples faillites, la question de la succession/transition devient une question à haute tension au sens propre de ce terme car elle devient une question terroriste qui tombe sous le coup de la récente loi antiterroriste. Le désir de changement et le patriotisme des Camerounais deviennent donc du terrorisme comme en février 2008 dès que ce changement concerne le Renouveau National. La terre promise, mieux la république exemplaire, semble donc encore un mirage pour longtemps car ce qui se prépare de nos jours au Cameroun est le « Biyaïsme sans Biya », c’est-à-dire un système qui restera identique et souhaite le rester même en l’absence de son leader naturel. Les opposants politiques et du peuple l’entendront-ils de cette oreille ?
3. La date du 28 février 2015 : un choix qui perpétue la fracture au sein de l’héritage et la mémoire politique camerounais
 
La malédiction atavique que traîne le peuple camerounais a le visage d’un pacte faustien qui, sans cesse, revient paver sa trajectoire politique de mines anti- personnelles qui, en tuant certains Camerounais, cherchent à maintenir d’autres en vie et, en enterrant certains avec les honneurs, veut abandonner aux vautours et la vindicte populaire les corps sans vie d’autres. Par conséquent, lorsque certains Camerounais fêtaient l’indépendance en 1960, d’autres Camerounais pleuraient la répression du mouvement nationaliste et l’assassinat d’Um Nyobè son leader. Cette malédiction atavique a encore frappé le 28 février 2015 dernier, date à laquelle la diaspora camerounaise militante, critique, engagée et de nombreuses associations camerounaises locales et internationales se souviennent du meurtre de plusieurs Camerounais perpétré par les forces de l’ordre camerounaises obéissant aux ordres du pouvoir en place.

Le 28 février 2008 est en effet aussi un jour de honte pour l’armée camerounaise, les Camerounais et le Cameroun car notre armée a tiré ce jour-là à balles réelles sur des citoyens camerounais qui manifestaient leur mal être et leur désir de changement du régime en place. Le choix de la même date pour organiser une marche patriotique contre Boko Haram, n’est pas sans effets sur les Camerounais. C’est un choix dont l’effet immédiat est de diviser encore le peuple camerounais entre ceux qui pleurent ce jour-là leurs pères, enfants, sœurs et amis tombés sous les balles du Renouveau National, et ceux qui auront marché pour dire non à Boko Haram.

Encore une fois, notre pays veut faire disparaître l’histoire authentique en construisant une autre par superposition d’une réalité sur une autre réalité que l’on veut déclasser de la mémoire collective en fragmentant encore plus une mémoire politique nationale plus que jamais en concurrence. D’où une trajectoire politique meurtrie, fracturée, segmentée et rivale parce que non réconciliée avec elle-même. Le choix de la date du 28 février par le régime et ses idéologues vise à mettre à la poubelle de l’histoire et à effacer les inscriptions de la stèle qui, chez d’autres Camerounais, montrent la monstruosité légendaire du régime de Yaoundé.




Ce n’est donc pas une galéjade que d’affirmer que notre pays reste une pétaudière tant des divisions existent déjà sur le bienfondé de la marche de Yaoundé. Sans être exhaustif, trois objections peuvent être mises en lumière : plusieurs Camerounais pensent qu’il faut laisser Biya et son régime avec leurs problèmes jusqu’à ce que leur chute s’en suivent car ils en sont aussi d’une certaine manière à l’origine. D’autres Camerounais opposés au régime pensent pouvoir profiter de la déstabilisation du pays par Boko Haram pour prendre le pouvoir : c’est la loi du tout ou rien, soit nous sommes opposés au régime jusqu’au bout, soit nous ne sommes pas opposants. Une frange non moins nombreuse dit qu’aider à la défaite de Boko Haram revient à aider le Renouveau National.

En dehors de ce regard éclaté sur la marche de Yaoundé, le choix de la date du 28 février 2015 affaiblit aussi l’image historique de nos forces armées au front. Puisque deux évènements, dont un malheureux, honteux et antipatriotique (le 28 février 2008) et l’autre heureux, honorable et patriotique (le 28 février 2015) se superposent, entrent en concurrence, en contradiction et donnent finalement à nos forces armées l’image ambiguë d’être à la fois ange et démon en faisant du même coup des Camerounais anges à protéger et des Camerounais démons à abattre.

Un peuple camerounais hautement divisé sur ce qu’il pense du régime en place, une opinion camerounaise très fragmentée par rapport à la marche de Yaoundé, une concurrence des mémoires induite par le choix de la date du 28 février, la violence de l’opération épervier, l’hyperactivité des services secrets, une transition/succession taboue et une armée camerounaise à la fois ange et démon sont les départs de feu d’une succession/transition sous haute tension que ne peut cacher l’image d’Epinal de la marche de Yaoundé.
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