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Interview avec Fabien Didier Yene, Agent humanitaire et Auteur du livre « Migrant au pied du Mur »
Fabien Didier Yene est parti du Cameroun à l’âge de 24 ans pour se diriger vers l’inconnu en espérant obtenir une vie meilleure ailleurs. Fabien Didier Yene vit actuellement au Maroc où il s’est engagé dans la défense des droits des personnes qui, pour diverses raisons, ont dû choisir l’émigration. Il a fondé l’ADESCAM, Association de sensibilisation et de développement des Camerounais migrant au Maghreb (Maroc), et il est également représentant de la communauté camerounaise des migrants au Maroc. Il milite avec l’Association marocaine des droits humains, Attac Maroc (groupement des altermondialistes), coopère à l’action humanitaire de Caritas-Maroc, et œuvre dans le réseau Manifeste euro-africain créé au Maroc en 2006, lors de la conférence non gouvernementale, pour défendre les droits fondamentaux et la liberté de circulation des personnes.
Date de publication : 18-08-2010  /06:07:36
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Mr. Fabien Didier Yene bienvenu sur notre tribune libre d’expression. Ayant pris relativement connaissance de vos activités, c’est réconfortant de voir que des jeunes ekang prennent des engagements humanitaires. Dans tous mes entretiens, les invités reçoivent l’occasion de se présenter d’abord. Alors qui est Fabien Didier Yene ? Que devons nous retenir sur votre famille et vos origines ?
Je commence par vous remercier pour votre disponibilité, votre sens d’écoute et vos convictions qui vous poussent à me donner l’opportunité de m’exprimer devant le publique camerounais, étranger et aussi en particulier à tous les Ekang.
Je ne sais pas trop quoi dire qu’on retienne de moi ; je suis avant tout camerounais de père et mère voir des ancêtres. Ma famille… je vous dirai, mon feu père fut Beti, Ekang ; paix à son âme, Ngoah Germain : Ma mère est de la région du centre, elle est de Bokitto, donc bamoase ; vous comprenez que je suis enfant cotisé de deux ethnies, de plusieurs cultures, de traditions mais le tout dans un Cameroun Uni, notre fierté, notre terre natale.
vous comprenez que je suis enfant cotisé de deux ethnies
A 31 ans, vous êtes déjà auteur d’un livre « Migrant au pied du mur ». Votre engagement social, voire même politique tourne autour de la défense des droits de l’homme et des migrants. Et si j’ai bien compris, vos activités s’étendent sur le territoire maghrébin et en particulier au Maroc. La question qui me revient régulièrement en tête est celle savoir les circonstances qui vous amènent à votre âge de mener une lutte aussi dangereuse que celle de la défense des droits de l’homme dans un pays arabe ?
La réponse est simple, les pays maghrébins, sont limitrophes avec l’Europe forteresse d’aujourd’hui. Ce sont ces pays que l’Europe contraint de jouer le sale boulot de gendarme qu’en faite, lui-même devrait jouer en l’exemple de ces expulsions déshumanisantes, chosifiées des subsahariens en Europe, contre par exemples des primes comme « le statut avancé » du Maroc pour son entrée à l’UE, « l’augmentation annuelle du nombre des visas à leurs ressortissants » pour entrer en Europe, « les travailleurs saisonniers » par exemple dans les champs en Espagne pour ne citer que ces exemples, en contreparties ces pays maghrébins doivent jouer un rôle très répressif contre des migrants subsahariens qui tentent de joindre le sol européen.

Qu’est ce que ça vous dit l’Union Euro-méditerranéenne ? C’est une forme d’avantage de coopération économique pour exclure un certain nombre de pays africains. L’Europe parle en une Europe Unie, mais cependant doit tout faire pour diviser, disloquer l’Afrique, par tout les moyens pour toujours avoir la main mise, même si celle-ci (main mise) reste cachée parce qu’il y a des gens qui, aujourd’hui sont réveillés et dénoncent fermement ces politiques xénophobes, racistes, conservatrices des dirigeants européens de l’heure. C’est aussi cela la demande de l’indépendance africaine, donc militer au Maghreb avec toutes ses sensibilités pour moi c’est demander l’indépendance de la liberté de circulation de tous les fils africains et Dieu Merci le Maroc malgré ses limites me donne certains petits privilèges de m’exprimer, de booster, contrairement aux autres pays. Encore une des raisons pour moi de militer ici, c’est que les pays du Maghreb aujourd’hui sont le cordon ombilical si je peu me le permettre, dans les relations nord-sud, sans se tromper vous n’avez à regarder leurs investissements au sud du Sahara, c'est-à-dire dans nos pays et vous me diriez.
Ce sont ces pays que l’Europe contraint de jouer le sale boulot de gendarme qu’en faite, lui-même devrait jouer en l’exemple de ces expulsions déshumanisantes, chosifiées des subsahariens en Europe
Dans votre livre, « l’histoire commence au Cameroun où deux personnes issues de différentes ethnies qui ont du mal à se faire accepter par leur groupe, décident malgré l’opposition de leur clan de se marier. Leur décision d’aller contre la volonté des deux ethnies n'arrangera rien. Leurs enfants seront refusés par les deux ethnies et finissent par être des immigrés dans leur propre pays ». Une histoire effectivement triste qui me pousse plus à la curiosité. Racontez-vous votre propre histoire ? Et si oui, comment avez-vous vécu ce problème culturel et de tradition ?
Raconter mon histoire est simple. J’invite ou exhorte les désireux et intéressés de s’acheter le livre Migrant au pied du mur. Dans cette interview je risque être très long et quand l’interview est longue, on a plus trop envie de continuer à le lire ; surtout que nous perdons de plus en plus la culture de la lecture.

Mais brièvement, ça n’a jamais été facile pour nous, et d’ailleurs beaucoup sont comme moi au Cameroun parce que certaines ethnies restent engluées dans des traditions qui sont contre l’ouverture à l’autre. Nous avons beaucoup de murs sociaux. Je pense, c’est aussi là ma raison de militer, pour casser toutes barrières culturelles, sociales, traditionnelles, religieuses et enfin des frontières conventionnelles ; peut être que les barrières comme les frontières seront plus facile de casser. Regardons l’Europe de l’heure, même comme pour certains africains avec certains européens pensent que la liberté de circulation des personnes en particulier celle des africains est une idée utopique. Nous sommes convaincus que notre développement ne viendra que par notre liberté des mouvements : Aller et Revenir où nous voulons comme nous le voulons, en l’exemple des européens.
certaines ethnies restent engluées dans des traditions qui sont contre l’ouverture à l’autre. Nous avons beaucoup de murs sociaux.
Etant moi-même un fervent croyant de la modernisation et de l’évolution des traditions africaines, croyez-vous que les problèmes provoqués par le brassage des cultures nous empêchent au développement ? Malgré mon approche éloignée d’une tradition conservatrice, ne serait-il pas approprié de contrôler l’évolution des traditions afin d’éviter de se retrouver un jour sans fondement culturel et social ?
Je dirai « contrôler l’évolution des traditions » VOUS AVEZ PEUT ETRE RAISON, mais j’ai bien peur qu’on ne soit entrain de chavirer totalement, ça peut aussi avoir pour effets corollaires supporter toutes ces clivages qui créent la xénophobie, la peur, les guerres etc …,Vous n’avez qu’à regarder ce qui se passe en Afrique, surtout au sud du Sahara ; sur le premier plan on parle souvent de partis politiques contre un autre, puis après sa devient un groupe monté contre un autre et enfin des massacres entre ethnies ; « contrôler l’évolution des traditions » c’est plus ou moins pour moi être hors du commun, c’est refuser la vérité du monde actuelle avec ses évolutions.

Je ne dis pas que l’on ne doit savoir d’où on vient, mais j’insiste qu’il est d’une importance vitale de s’ouvrir à l’autre. C’est même le brassage des cultures et traditions qui est le socle du développement humain et puis s’ensuivent d’autres. Ne dit-on pas chez nous que le Cameroun est une Afrique en miniature en terme ethnies et culturels mais je vous dis que si ces ethnies et cultures ne s’acceptent pas on serait un frein pour nous même étant une Afrique en miniature. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui même comme certains meneurs de partis politiques ne voudraient pas réveiller la jeunesse camerounaise sur des vrais problèmes qui minent notre société actuelle. Ils créent seulement la peur, le séparatisme. J’avoue qu’il y a une certaine acceptation des uns et des autres et Dieu merci le pouvoir en place a su consolider cette unité, d’où la notion de représentativités et d’équilibre régional mais ses limites sont « la non méritocratie, le favoritisme etc… » qui sont des freins pour le développement. C’est un grand problème pour le Cameroun.

Nous avons un patrimoine culturel très important, c’est aussi ça, la fierté de notre histoire, mais je pense que l’heure sonne où le monde aura une histoire commune, un seul patrimoine le « Brassage des peuple ». Peut être je me trompe mais moi je suis convaincu.
C’est même le brassage des cultures et traditions qui est le socle du développement humain et puis s’ensuivent d’autres.
A quel âge avez-vous décidé de partir du Cameroun ? Et comment décrivez-vous ce moment pendant lequel vous avez pris votre résolution ?
Je suis parti du Cameroun à l’âge de 24 ans. J’avais essayé de faire des concours un peu de partout au pays, la réalité nous la connaissons tous ; je n’avais jamais réussi. J’ai quand même eu à travailler dans la station service mais très vite, l’on m’a remercié pour un problème tribal contre mon gérant. Je me suis investi dans la conduite des gros porteurs où les apprentis chauffeurs subissent la vraie exploitation au profit des chauffeurs et patrons, mais personne ne peut parler ou revendiquer les droits de ces pauvres exploités… pas de syndicat. Je ne pouvais pas continuer à supporter l’insupportable dans mon propre pays, une exploitation qui ne dit pas son nom des camerounais par d’autres camerounais. C’était insupportable.
Je me suis investi dans la conduite des gros porteurs où les apprentis chauffeurs subissent la vraie exploitation au profit des chauffeurs et patrons, mais personne ne peut parler ou revendiquer les droits de ces pauvres exploités
Mr Yene, en quittant votre pays pour faire route vers l’inconnu, vous avez vécu une « seconde histoire triste » avant votre arrivée au Maroc, celle d’un voyage plein d’humiliations et d’escroqueries envers tous ceux qui avaient un statut comme le vôtre. Pouvez-vous une fois de plus faire un témoignage à propos ?
Vols, viols, humiliation, j’ajoute même déshumanisation et chosification sont des situations que les migrants sont victimes pendant leurs parcours migratoires. Je ne cesse de le dire ou témoigner à chaque fois que l’occasion se présente. Les « passeurs » je pense qu’ils existent dans tous les pays qui sont sur la route vers le Maghreb, ils vous arnaquent, vous abandonnent au désert et des fois tuent ceux qui essayent de se rebeller. Tous ces migrants que vous voyez ont une triste histoire. Au Nigeria on était tombé sur les coupeurs de route, chacun parmi nous a été mis à poil, pareil au Maroc dans la ville de Taza et NAÏMA.
Les « passeurs » je pense qu’ils existent dans tous les pays qui sont sur la route vers le Maghreb, ils vous arnaquent, vous abandonnent au désert et des fois tuent ceux qui essayent de se rebeller
Combien de temps avait duré votre voyage vers l’inconnu ? Tout juste après votre arrivée au pays d’accueil le Maroc, aviez-vous encore cru un seul instant au « paradis » ? Ou alors ce fut une grande déception et un regret total d’avoir quitté votre pays le Cameroun, si on tient effectivement compte des réalités affreuses vécues ?
J’ai traversé du Niger vers la Libye, puis l’Algérie où j’ai été arrêté et expulsé au désert du Mali à tizawati, puis je suis revenu sur l’Algérie et enfin le Maroc, bref à moins de six mois.
Déjà il faut être clair, le Maroc pour moi a été un pays d’accueil par défaut ; même si ce n’est plus le cas aujourd’hui. Mon rêve à moi Fabien Didier YENE était d’aller rester en Libye pour me faire une vie, avec toutes ses images stéréotypées, ces belles images, ces faux documentaires, ces professeurs d’histoires fantômes qui nous racontaient à l’école, ceux que eux-mêmes on entendu et nos télévisons et surtout qu’à l’époque où notre chère télévision nationale nous véhiculait des messages sur ces pays du Maghreb comme étant des pays riches, stables politiquement, démocratiques, respectant le droit Humain ; rappelez vous de la coupe d’Afrique des Nation 1988. Et à vous entendre parler de « paradis », vous me donnez l’impression d’avoir affaire à un européen qui ne connaît pas les réalités du Cameroun, mais que l’UE verse un gros salaire avec des fonds énormes pour créer des ONG et faire de la dissuasion des subsahariens vers l’Europe.

Vous pensez que tous ces jeunes qui partent chaque jour au péril de leurs vies ne sont pas conscients ? Ils sont à la recherche d’un avenir meilleur plus que ce que le pays les propose ou les promet. Personne au monde n’accepterait mourir ou souffrir alors qu’il y a des moyens d’en éviter. Quand on se noie, on est prêt à s’accrocher même sur un serpent, adage d’un politicien camerounais.
Et à vous entendre parler de « paradis », vous me donnez l’impression d’avoir affaire à un européen qui ne connaît pas les réalités du Cameroun, mais que l’UE verse un gros salaire avec des fonds énormes pour créer des ONG et faire de la dissuasion des subsahariens vers l’Europe.
« Migrant au pied du mur », un livre qui ne raconte pas seulement les difficultés d’un voyage vers « la terre promise », mais aussi la vie incertaine des étrangers au Maroc, voire même au Maghreb. Quels sont les conseils que nous autres (les non impliqués) devrions retenir sur l’immigration au Maghreb ?
Nous aider à interpeller à chaque fois les Maghrébins en les resituant dans le contexte africain, leur demander de nous traiter avec un peu plus d’humanisme. Regardez comment on reçoit ces frères chez nous, dans nos pays où bon nombre sont bien implantés. Je te dis que le subsaharien n’a pas sa place au Maghreb, peut être le Maroc a certaines avancées par rapport aux autres pays, mais je vous rassure que c’est très regrettable, raison pour laquelle, j’ai interpellé notre premier ministre sur la situation des camerounais au Maroc en lien avec ce qu’on entend parler « Accords économiques » entre nos deux pays.

Peut être je me trompe, je cherche depuis cinq ans à rencontrer les camerounais qui travaillent au Maroc, où qui sont implantés ici avec des sociétés, je ne vois personne, mais ils doivent exister quelque part dans les dossiers, chez certains de nos dirigeants. C’est un mensonge qui ne profite pas au peuple camerounais. S’il faut aller au Cameroun faire une étude ou une prospection sur les marocains implantés…. je laisse la réponse au grand public ; C’est inacceptable dans un pays comme le Maroc en boom économique et qui octroie pas mal de bourses à nos étudiants par année de ne pas voir les camerounais implantés réellement ici. C’est dans dix ans qu’on va se retrouver, en criant que le Maroc nous a trompé dans les accords actuels. Je dis avec véhémence que ces accords sont pour l’intérêt de notre pays à tous, donc par conséquent ne doivent plus se négocier avec opacité sans impliquer la société civile camerounaise. Où sont nos chercheurs ? nos spécialistes, nos conseillés, nos professeurs d’universités.
Je vous demande de venir au Maroc, vous verrez la volonté politique de développement d’un pays, ils utilisent tous les secteurs. Nos dirigeants arrivent ici sans prospecter le pays, ils dorment dans les plus grands hôtels de la place d’ailleurs je vous dis qu’ils y a des femmes séduisantes ici…. Ils disent qu’ils sont en mission, personne parmi eux ne cherche à rencontrer des camerounais résidents même par défaut pour discuter, peut importe la nature de leur mission. Nous avons des choses à demander à nos frères marocains pour un échange de gagnant-gagnant.
Peut être je me trompe, je cherche depuis cinq ans à rencontrer les camerounais qui travaillent au Maroc, où qui sont implantés ici avec des sociétés, je ne vois personne, mais ils doivent exister quelque part dans les dossiers, chez certains de nos dirigeants.
Selon moi, une mission naît des faits et des expériences vécues. Comment décrivez-vous en gros votre mission ?
Je milite pour les droits des subsahariens ici et en particulier des camerounais. Si je ne dis rien, notre histoire ne sera pas connue, notre indépendance ne sera jamais acquise. Beaucoup de subsahariens sont en Europe aujourd’hui, et se comportent plus que des Européens en terme défendre certaines valeurs pourtant étaient passés par ici et avaient été victimes de ces discriminations et ne veulent plus en parler. Il refuse leur propre histoire, mais prennent une histoire qui n’est pas la leur.
Est-ce que vous savez que le Cameroun a connut des vrais indépendantistes qui ont été liquidé par les puissances impérialistes ? Je vous dis que c’est leur courage et détermination qui ont fait de nous des pays autonomes sur certains points aujourd’hui. En d’autres termes, nous sommes les prophètes de cette génération ? Nous sommes des révélateurs des désastres économiques que provoquent les politiques néo libérales, néo colonialistes, je dirai en un seul mot notre mission n’est pas impossible. Mais comme disait Martin Luther King à la veille de son assassinat « Je veux tout simplement que la volonté de Dieu soit faite, il m’a permis d’atteindre le sommet de la montagne et j’ai regardé tout autour de moi, j’ai vu la terre promise, il se peut que je n’y pénètre pas avec vous. Mais je peux vous faire savoir que, notre peuple atteindra la terre promise » extrait de son discours, la veille de son assassinat le 3avril 1968 à Memphis
Beaucoup de subsahariens sont en Europe aujourd’hui, et se comportent plus que des Européens en terme défendre certaines valeurs pourtant étaient passés par ici et avaient été victimes de ces discriminations et ne veulent plus en parler.
Du point de vue organisationnel, quelles sont les démarches que vous entreprenez pour arriver à obtenir des résultats sur le terrain ? Que devons-nous retenir sur les objectifs de l’association ADESCAM que vous avez fondée ?
La première des choses est la Sensibilisation, de nos autorités accréditées ici au Maroc, notre gouvernement. Nous envisageons soulever le problème au niveau des parlementaires camerounais. On cherche à créer un espace de dialogue entre diplomates accrédités, ressortissants camerounais, étudiants ou chercheurs camerounais et nous. J’ai interpellé l’ambassadeur sur ce point. Il faudrait que les Ambassades camerounaises pensent à souvent organiser des petits forums spécialement camerounais.
Mon frère je pense que nous devons copier les modèles chez les autres comme le Maroc qui essaye de s’en sortir. C’est dans des espaces comme des forums, foires, conférences etc… que naissent des idées et des solutions. Que nos dirigeants arrêtent de dormir derrière leurs beaux fauteuils et dire à chaque proposition que nous les soumettons « qu’il n’y a pas d’argent » ; Notre part d’argent va où ? je voudrai bien savoir où va l’argent du Cameroun ? : Dans la même lancée, on essaye d’interpeller les autorités marocaines de manières formelles et informelles, respecter les cultures marocaines en leur montrant que nous sommes prêts à s’intégrer, s’ils nous le permettre d’ailleurs.
Le plus dur est aussi de se sensibiliser entre nous, pour le respect de la culture du pays hôtes et aussi, se sensibiliser pour ne pas oublier notre pays, nos familles, donc chercher des moyens et stratégies pour que nous contribuons au développement du Cameroun comme c’est le cas des marocains résident à l’étranger avec leur pays.

Je vous invite à venir voir comment les MRE (marocains résident à l’étranger) avec l’appui de leur gouvernement bien sûr investissent dans leur pays. ADESACAM est une Association de Sensibilisation et de développement des camerounais Migrants au Maghreb (Maroc).
Je pense que nous avons une vision objective d’interpeller tous les camerounais du Maghreb pour participer au développement de notre pays, et dans la même lancée nous avons besoin du soutien de notre pays pour créer une cellule de réflexion avec notre gouvernement pour que tout soit bien coordonné.

Le Maghreb devient incontournable dans les rapports nord-sud et il est opportun que nous utilisions cet atout. D’ailleurs d’après mes recherches, les camerounais du Maghreb, malgré les difficultés énormes qu’ils ont, parviennent tant bien que mal à faire des envois de fonds au pays par les canaux maliens. Il faudrait coordonner tout cela, car c’est dans l’intérêt du Cameroun à le faire même si c’est de manière informelle.
On cherche à créer un espace de dialogue entre diplomates accrédités, ressortissants camerounais, étudiants ou chercheurs camerounais et nous
Dans une lettre adressée au Premier Ministre Camerounais en Avril 2010, qui sera d’ailleurs publiée dans son intégralité avec cette interview, vous attirez l’attention sur la situation des migrants camerounais au Maroc. Vous écrivez « Pour avoir rêvé d’un lendemain meilleur, ces enfants du Cameroun, à l’inverse des Européens partis vers d’autres horizons pour chercher de meilleures conditions de vie, se sont vus aux frontières pourchassés, emprisonnés, déshumanisés, assassinés. Ici, au Maroc, où ils ont pu trouver quelque répit, de nombreux problèmes, voire des cas désespérés, surgissent au sein de la communauté, tels que décès, naissances, scolarisation, subsistance, accès aux soins. Il se peut que cela n’apparaisse pas toujours dans les notes protocolaires adressées en haut-lieu. Il serait souhaitable que lors des visites privées ou officielles, une approche concrète soit établie pour une information réelle, loin de toute image stéréotypée ou intention lénifiante. »
Vous proposez « la création d’une cellule de réflexion sur cette nouvelle mutation de la société humaine et pour l’insertion des ressortissants camerounais au Maroc. »
Avez-vous reçu une réponse du premier Ministre ? A quel niveau se trouvent vos démarches avec le gouvernement Camerounais pour trouver une solution aux « désespérés » camerounais du Maroc ?
Formellement je vous dis non ! je n’ai pas reçu de réponse jusqu’en ce jour. Mais par certaines sources qui ne sont pas officielles on m’aurait dis que le ministre des relations extérieurs aurait fait une correspondance à l’ambassade du Cameroun au Maroc lui demandant de fournir des éléments de réponse à cette lettre.

Je vous jure que le Cameroun c’est le Cameroun. J’avais préalablement adressé un rapport en 2008 au ministère des relations extérieur pour la même situation. Ce qui est sûr c’est que notre Ambassade reçoit des correspondances du ministère et je pense ils en font des rapports ; qui sait, ce qui se dit dans ces rapports, raison de plus nous parlons de cellule de réflexion pour que ça ne soit plus seulement le problème de l’ambassadeur. Regardez dans nos représentations diplomatiques un peu de partout on voit une certaine agitations des camerounais c’est dû au fait que les gens ne sont pas écoutés et quand bien on utilise les voies responsables comme ça été le cas de cette lettre, ils s’en foutent de notre gueule ou bien encore la lenteur administrative camerounaise ou la négligence de certains irresponsables, je ne peux plus parler de responsables ; alors là, les gens sont des fois obligés d’aller faire des sit-in ; je cite récemment le cas du Sénégal, au Etat unis l’an passé, en Belgique et en France, qui sait ce qui se passera ailleurs prochainement. Je vous dis que ce sont certains de nos dirigeants qui cherchent à salir l’image du Cameroun mais comme ils ont des soutiens (godas) d’après ce qu’on connaît, les rapports ; on s’assoit dessus et puis nous tirons tous sur le Président de la république (Paul Biya)
Ce n’est pas à Paul Biya de lire ces rapports d’ailleurs qu’ils n’arrivent pas au haut lieu ; ce n’est pas à Paul Biya de créer une cellule de réflexion ou voter un budget pour faire un forum pour interpeller les représentants des communautés camerounaise à l’étranger et discuter sur les questions de l’avenir de notre pays. Notre ennemi se trouve dans notre chaussure raison de plus nous ne pouvons pas marcher ou bien marcher.
Notre ennemi se trouve dans notre chaussure raison de plus nous ne pouvons pas marcher ou bien marcher.
D’une manière générale, quelles propositions faites-vous à l’état Camerounais, voire au Maroc pour réduire la gravité de la situation des Camerounais et quels types d’aides attendez-vous ?
Notre lettre ouverte au Premier ministre est claire ; que ça soit le rapport de l’an passé ; je ne parle pas spécialement des camerounais du Maroc, je parle d’un problème global pour tous les camerounais résidents à l’étranger. Pourquoi, il ne sera pas envisageable de penser à un ministère des camerounais résident à l’étranger comme c’est le cas de beaucoup d’autres pays maintenant. Mais avant ce ministère il faudrait développer des bonnes stratégies d’implication des camerounais résidents à l’étranger au développement du Cameroun. Créer une cellule de réflexion pour la mutation des camerounais. Organiser des forums de rencontre des camerounais de l’étranger ; on me dit qu’il existe un service au ministère de relations extérieures qui s’occupe des camerounais de l’étranger. Je veux bien vous poser la question ; est-ce que les gens de ce service viennent là-bas en Allemagne en mission vous rencontrer et discuter de vos problèmes ?
Moi je n’ai jamais vu l’ombre ou croiser ou encore rencontrer pendant sept ans vécu au Maroc un camerounais ou un monsieur, d’ailleurs, ils aiment les gros titres ; sortant du Cameroun pour une mission de rencontre avec des camerounais, que sa mission soit formelle ou informelle. On ne doit pas se limiter aujourd’hui seulement à des rapports que les ambassades envoient au ministère. Je pense qu’il faudrait élargir le champ de débat des camerounais de l’extérieur. Développer les stratégies de travaux en commun. C’est absurde cette manière de dire que les camerounais de l’extérieur vont auprès de leurs représentations diplomatique pour ne demander que de l’argent. Je dis c’est du mensonge que certains ambassadeurs se permettent à chaque fois de relever. Il n’y a pas que de l’argent, il y a bien d’autres revendications importantes et fondées.

Nous avons de la chance d’avoir des jeunes diplomates, il faudrait qu’ils s’investissent d’encadrer les camerounais de les orienter, les conseiller et de les soutenir. Ils doivent servir les intérêts du Cameroun et non les intérêts des pays qui les accréditent. Tous ces pays ont aussi des représentations au Cameroun et qui servent vraiment leurs intérêts. Regardons les accords que ces pays décrochent à chaque fois du Cameroun. Regardons la réaction des dirigeants européens à chaque fois qu’un de leurs ressortissants à l’étranger se trouve dans les problèmes même si ce problème est d’ordre à nuire la stabilité du pays hôte. Le Cameroun est très propre, il a été lavé par le SANG de nos indépendantistes, c’est absurde de dire à chaque fois que les camerounais salissent l’image du pays. Je voudrai bien savoir ce que les camerounais font de mal, que les européens n’en le font pas. Moi au contraire je peux citer ce que font des européens en mal chez nous que les camerounais ne font à l’extérieur. Les camerounais aiment le Cameroun raison de plus nous voulons les gens qui servent les intérêts des camerounais avec une bonne diplomatie.
On ne doit pas se limiter aujourd’hui seulement à des rapports que les ambassades envoient au ministère. Je pense qu’il faudrait élargir le champ de débat des camerounais de l’extérieur. Développer les stratégies de travaux en commun.
Quel soutien international avez-vous à votre disposition ?
Nous avons des ONG internationales et nationales. Mais, comprends que ces ONG ont chacune, une ligne à suivre, elles dépendent de leurs bailleurs de fond. Nous sommes des camerounais et je pense c’est le Cameroun qui devrait tirer le meilleur profit de nous pas une autre structure. Nous sommes avant tout camerounais et sommes ambassadeurs, nous sommes les images de marque de notre pays par ce que nous faisons à l’étranger, je vous prends l’exemple de Yannick NOAH ET Samuel Eto’o et bien d’autres ; le champ est très large. Je te cite une anecdote ; regarde la résidence de l’ambassadeur et le reste des diplomate sont payé par notre Etat, leur moyens de locomotions, leur rations bref, ils sont pris en charge par l’Etat ; Hors pour nous, nous payons le loyer chez des marocains, nous payons de quoi consommer chez les marocains et nous cherchons à envoyer nos revenus au pays pendant que ces diplomates et représentants ne veulent pas créer ou soumettre nos doléances à l’Etat qui bénéficiera doublement sur nous….c’est absurde
Qu’est-ce que l’international va faire si on’ a pas d’abord le soutien formel ou informel des nôtres.
L’International doit venir sur le deuxième plan et je peux vous dire que parfois l’international peut à certains problèmes propres à nous, comme une vitrine. Je dois à ce point, remercier le Maroc.
Qu’est-ce que l’international va faire si on’ a pas d’abord le soutien formel ou informel des nôtres
Et le bilan personnel de vos activités ? Pensez-vous retourner dans votre pays pour y vivre définitivement ?
Qu’est-ce que moi je vais apporter à un pays développer ? C’est chez moi qu’il y a encore à construire, je ne peux être utile que chez moi. C’est chez moi que je dois avec l’aide de l’Etat apporter tous ce que j’ai appris à l’étranger. Apporter mon savoir faire ou ma pierre à l’édifice.
C’est chez moi que je dois avec l’aide de l’Etat apporter tous ce que j’ai appris à l’étranger
Avant de clore cette première partie de l’interview, revenons sur la production de votre livre « Migrant au pied du mur ».
Nous connaissons maintenant les motivations d’écrire un livre comme celui-là, mais entre « avoir la motivation » et « la pratique » se trouve un monde qui nous empêche de lier les deux. A quel niveau avez-vous eu des difficultés lors de la production du livre ? Comment réagissent les medias marocains à propos des thèses avancées dans ce livre ?
Certains médias marocains sont pour notre cause et essayent tant bien que mal à bien nous présenter dans leurs articles, émission et des fois nous facilitent des contacts avec des réseaux étrangers. Mais nous avons aussi des Médias qui nous stigmatisent, ils nous présentent ici comme des porteurs de sida, des maladies, des profiteurs, juste ils véhiculent un message xénophobe. Je voudrai bien dédicacer ce livre au Cameroun. Dire au publique camerounais ce que sont devenus leurs fils, frères, sœurs, partis vers l’inconnu.
Mais nous avons aussi des Médias qui nous stigmatisent, ils nous présentent ici comme des porteurs de sida, des maladies, des profiteurs, juste ils véhiculent un message xénophobe
Mr. Yene, nous abordons maintenant les thèmes proprement ekang…
Pourquoi les beti du Maroc se sont associés au Mouvement Nkul Beti ? Quelles sont vos attentes envers ce mouvement ?
Je crois que Nkul Beti voudrait dire, l’appel par tam-tam des Beti, qui dit appel dit écoute, parce qu’il y a différents appels, on peut citer par exemple chez les Beti, le cas de deuil, le cas de maladie, le cas de l’arrivée des autorités, en bref c’est le téléphone des Beti et qui dit téléphone dit écoute puis échanges et enfin solutions communes. Pour moi en mettant sur pied Nkul Beti du Maroc c’était revaloriser ces valeurs vitales, et je peux vous dire Nkul Beti doit s’étendre partout dans le monde entier, partout se trouve les Beti qui sont encrés dans ces traditions et culture, d’écoute, d’accueil, d’assistance voir d’ouverture.
Pour moi en mettant sur pied Nkul Beti du Maroc c’était revaloriser ces valeurs vitales
La bataille que vous menez aujourd’hui est entre autres le fruit des échecs du peuple ekang. Que diriez-vous, si je dis : nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui parce que les intellectuels beti ont longtemps ignorés leur devoir. Je vais même aller plus loin en disant que les beti vivant au Maroc se retrouvent au pied du mur (comme votre le livre le souligne) à cause de l’égoïsme de nos intellectuels, qui ne se sont pas occupés réellement de nos problèmes locaux - aucune orientation économique, aucune orientation de développement social, aucune vision d’une assistance réelle à la jeunesse, aucune vision d’un dynamisme communautaire…?
Je suis d’accord avec toi, mais il ne faudrait pas oublier quelque chose, et je pense c’est ce secret que je vais vous délivrer que nous avons perdu, d’où notre échec. Les Beti ne sont pas trop différents des ethnies qui ont gardé certaines traditions et ce sont ces traditions qui n’ont rien avoir avec l’intellectualisme, mais au contraire « la sagesse », il y a beaucoup d’intellectuels qui ne sont pas sage. On a des mots chez les ékang pour expliquer le « sage » Peut être les ekang me comprendront mieux sur cette question.
il y a beaucoup d’intellectuels qui ne sont pas sage
Vous avez appris à vous battre parce que effectivement vous vous êtes retrouvé au pied du mur. Même déjà dans votre pays, les perspectives n’étaient pas prometteuses. Le positif de votre parcours est l’audace que vous avez développé en vous pour lutter contre une situation non favorable à votre existence et à celle d’un groupe totalement démuni.
Comment pouvez-vous mettre cette détermination d’agir de votre part au service des ekang, qui sont pour le moment à la recherche des leaders ou des gens capables de s’organiser socialement ?
On ne peut plus se poser la question de savoir comment mettre mon potentiel au service des Ekang. Je viens juste de rassembler les Beti du Maroc et ce n’est pas moi leur président, nous avons un autre frère qui est président actuel. Une fois que j’ai appris qu’il y avait un mouvement Beti en Allemagne j’ai répondu à votre appel (Nkul) et maintenant nous discutons et après la discussion vous et nous autres trouverons une solution commune pour la prospérité du peuple ekang, mais ce que je peux vous exhorter c’est d’éviter le leadership, de se faire valoir par le travail, et l’engagement. Nous avons beaucoup de brebis galeuses au sein des ekang, nous avons des gens sans repères mais qui connaissent bien parler, qui connaissent bien séduire comme le diable, mais un bon ekang est un observateur, un écouteur et enfin, il agit
Une fois que j’ai appris qu’il y avait un mouvement Beti en Allemagne j’ai répondu à votre appel (Nkul) et maintenant nous discutons et après la discussion vous et nous autres trouverons une solution commune
Je parlais de leaders tout à, comment définissez-vous le leadership ? Que devons nous faire afin que nous puissions parler dans un avenir proche d’un leadership beti ?
Le leadership pour moi c’est tous ces mouvements de tendances que vous voyez au sein de la grande famille, regardez comment autant de ministres et directeurs Beti que le chef de l’Etat a fait confiance en 28 ans et n’ont rien concrétisé ou cherchent aujourd’hui le fauteuil du président et c’est là qu’ils nous promettent ciel et terre ; ce ne sont que des gens sans repères, bien vrai que parmi eux on trouve un certains nombre qui se sont distingués, mais je vous dis, un ekang, regarde, écoute, réfléchit et agit, les ekang ne sont pas que bavard. Nous devons travailler à se consolider et une fois qu’on aura un socle le leaders sortira seul et je vous dis » les Ekang maîtrisent bien l’adage porter le sac de son frère si celui-ci le dépasse. Les ekang connaissent bien ce qui est utile, ce qui est bon, ce qui est agréable. Même si un ekang se passe pour un fou, s’il est ekang, il reconnaît ce qui est bon pour lui et pour l’autre, c’est notre force, les ekang ne mangent JAMAIS seul.
regardez comment autant de ministres et directeurs Beti que le chef de l’Etat a fait confiance en 28 ans et n’ont rien concrétisé ou cherchent aujourd’hui le fauteuil du président et c’est là qu’ils nous promettent ciel et terre
Toujours concernant le peuple ekang, que dites-vous respectivement sur la solidarité, l’engagement, le rassemblement, l’égoïsme, la domination, la nonchalance et la fainéantise ?
Vous dites bien les mots qui nous minent comme l’égoïsme, la domination, la nonchalance et la fainéantise et heureusement un mouvement comme celui-ci nouvellement crée par la nouvelle génération et qui reconnaît ces freins, on va s’atteler à voir comment nous organiser pour redynamiser ce qui est valeureux dans nos traditions et cultures.
heureusement un mouvement comme celui-ci nouvellement crée par la nouvelle génération et qui reconnaît ces freins
Où passerait d’après vous le chemin du développement social chez les ekang du Cameroun ?
Par des petites actions, mieux que rien ! par les petits efforts mieux que rien, par la petite solidarité mieux que rien, par moins de bavardage plus d’ardeur au travail. C’est tout cela que j’appelle « Retour aux sources des ekang ».
« Retour aux sources des ekang ».
Dans un de mes articles, je note que le pouvoir social conditionne le pouvoir politique. J’excite les gens à organiser efficacement le pourvoir social afin de rétablir l’équilibre entre le social et la politique. Vos activités au Maroc peuvent se résumer en gros par l’organisation du pouvoir social pour faire face à la négligence politique. En faisant un rapprochement avec tout ce que vous avez vécu et entrepris, quels sont les aspects élémentaires qui peuvent caractériser le pouvoir social ?
Le pouvoir social est la base, tous les mouvements politiques sont au service du social, peut importe les tendances et c’est le social qui peut en faite, donner le vrai sens au politique. Peut être il faudrait qu’on se reconstitue même comme je vous dis que les politiciens finissent toujours par dissuader les vrais problèmes sociaux. Pour le moment je ne parle pas de politique en terme organiser les migrants camerounais du Maghreb, même comme gérer les humains est d’ordre politique. Je voudrai d’abord préserver la dignité humaine, préserver les intérêts communs, et je pense notre mouvement doit évoluer dans ce sens et seul, l’on va se retrouver entrain d’avoir un socle politique constructif. QUI EST POUR NOUS, SANS NOUS EST CONTRE NOUS. C’est au pouvoir social de booster le politique. Le pouvoir social doit imposer les directives au pouvoir politique.
QUI EST POUR NOUS, SANS NOUS EST CONTRE NOUS
Un mot sur les droits de l’homme par rapport au Mouvement Nkul Beti…
Je dis un Beti c’est celui qui ne peut pas voir ses droits être bafoués ou les droits de ses frères, amis ou ceux d’un voisin. Le Beti achète les problèmes comme on dit dans notre jargon, ça prouve que le Beti est le premier défenseur des droits de l’homme. Je me résume le mouvement Nkul-Beti est un mouvement de défense des droits, et qui dit droit, dit Valeurs.
Le Beti achète les problèmes comme on dit dans notre jargon, ça prouve que le Beti est le premier défenseur des droits de l’homme
Qu’est-ce qu’on devrait encore retenir sur vous et sur vos activités ?
Jusqu’à mon dernier jour de vie, je me mettrai toujours du côté des plus faibles.
Mr. Yene, c’est la fin de cet entretien. Au nom du Mouvement Nkul Beti, je vous remercie. Votre dernier mot et surtout le message final que vous adressez à la communauté ekang…
C’est moi qui vous remercie Maurice, en même temps je remercie la grande famille ekang.
J’aime une phrase de Mère Theresa de Calcutta qui a passé sa vie à travailler dans le social. Elle dit, « Chacun a toujours quelque chose à donner malgré sa situation » Donnons ce que nous avons pour ce mouvement, prenons notre propre histoire en main. ET j’ai une supposition que je vous fais Maurice ! Essayer d’ouvrir une bibliothèque des contes et légendes des Ekang ; on pourra retrouver là notre patrimoine ; les ekang pourront nous faire revivre « soir au village » autour du feu ; Déjà que prochainement mon prochain bouquin sera une approche des contes Beti avec la mutation humaine (Migration). Chers frères et sœur voici un espace que notre frère donne son énergie pour l’alimenter, je pense la balle est dans notre camp. Aidons nous à nous aider ! Merci.
J’aime une phrase de Mère Theresa de Calcutta qui a passé sa vie à travailler dans le social. Elle dit, « Chacun a toujours quelque chose à donner malgré sa situation »
Fabien Didier Yene est né le 26 mars 1979 à Omvan, département de la Mefou-Afamba, Région du centre Cameroun ; Après ses études primaires à l’école publique d’Endoum, il est entré en classe de sixième au collège de la Mefou à yaoundé, puis deux ans par après, le CES de Nlong où malheureusement il échoue au brevet d’étude du second cycle, alors qu’il fut de la première promotion des candidats de cet établissement. Il est ensuite allé au lycée de Mfou pour obtenir son brevet. Deux années après, il se retrouve en classe de première. Mais faute de moyens pécuniaires, ses études se sont vues arrêtées et c’était une nouvelle vie devant lui !

« Je ne saurais vraiment quoi dire pour ma présentation libre, mais je préfère que les chercheurs, les professeurs, les intellectuels, voir les universitaires tirent chacun la couverture de son côté et exploite ma réflexion chacun par rapport à son domaine précis. Mais je préfère parler de scientifique social. Je voudrais faire un point dessus. »

Fabien Didier Yene est parti du Cameroun à l’âge de 24 ans pour se diriger vers l’inconnu en espérant obtenir une vie meilleure ailleurs. Fabien Didier Yene vit actuellement au Maroc où il s’est engagé dans la défense des droits des personnes qui, pour diverses raisons, ont dû choisir l’émigration. Il a fondé l’ADESCAM, Association de sensibilisation et de développement des Camerounais migrant au Maghreb (Maroc), et il est également représentant de la communauté camerounaise des migrants au Maroc. Il milite avec l’Association marocaine des droits humains, Attac Maroc (groupement des altermondialistes), coopère à l’action humanitaire de Caritas-Maroc, et œuvre dans le réseau Manifeste euro-africain créé au Maroc en 2006, lors de la conférence non gouvernementale, pour défendre les droits fondamentaux et la liberté de circulation des personnes.

S’inspirant de ses expériences personnelles et de celles d’autres migrants africains, il a écrit un livre « Migrants au pied du Mur ». Il raconte dans ce récit deux itinéraires différents à travers les pays de migration et nous renseigne sur les épreuves subies par ces groupes de personnes désespérées.

Dans une lettre adressée au Premier Ministre Camerounais en Avril 2010, Fabien Didier Yene attire l’attention sur la situation des migrants camerounais au Maroc :

Monsieur le Premier ministre de la République du Cameroun

Monsieur le Premier ministre,

Elu Président de la Communauté camerounaise du Maroc, j’ai l’honneur d’attirer respectueusement votre attention sur la situation des migrants camerounais dans le pays devenu hôte du Maroc.

Nous formons une communauté d’environ quatre cents migrants vivant dans des conditions des plus précaires, et nous pensons être totalement occultés lors des accords successifs de coopération solidaire entre le Cameroun et le Maroc. Cette communauté camerounaise a vu le jour un an après les tragiques évènements de Ceuta et Melilla d’Octobre 2005 qui ont causé la mort de quinze Subsahariens, dont deux Camerounais, tués par balles par les gardes-frontières maroco-espagnols. Jusqu’aujourd’hui, aucune enquête n’a eu lieu pour déterminer les coupables de ces meurtres. Peu de temps après, trois autres compatriotes ont laissé leur vie, à ces mêmes grillages, ainsi que, le 1er Janvier 2009, un jeune Camerounais de vingt-et-un ans, atteint d’une balle, mort à quelques mètres du grillage du côté marocain, et abandonné par les gardes-frontières, après avoir été roué de coups.

Devant l’ampleur du phénomène migratoire, ce ‘’grand défi de notre temps’’, il apparaît opportun de porter une attention particulière à ces jeunes laissés-pour-compte qui ont eu la pensée, aujourd’hui encore utopique, que la liberté de circulation des richesses africaines, objet de nombreux enjeux économiques, capitalistes ou politiques, pouvait avoir comme corollaire la libre circulation des personnes et, à écouter de nombreux discours souvent embarrassés et en mal de cohérence de politiciens européens, être une chance offerte aux pays du tiers monde pour leur développement.

Pour avoir rêvé d’un lendemain meilleur, ces enfants du Cameroun, à l’inverse des Européens partis vers d’autres horizons pour chercher de meilleures conditions de vie, se sont vus aux frontières pourchassés, emprisonnés, déshumanisés, assassinés. Ici, au Maroc, où ils ont pu trouver quelque répit, de nombreux problèmes, voire des cas désespérés, surgissent au sein de la communauté, tels que décès, naissances, scolarisation, subsistance, accès aux soins. Il se peut que cela n’apparaisse pas toujours dans les notes protocolaires adressées en haut-lieu. Il serait souhaitable que lors des visites privées ou officielles, une approche concrète soit établie pour une information réelle, loin de toute image stéréotypée ou intention lénifiante.
Si, le 20 Mai dernier, Monsieur le Premier ministre français, à sa venue au Cameroun, a obtenu de notre pays la signature de l’accord de réadmission proposé par la France aux petits Etats africains, nous voudrions cependant, à l’instar des Marocains résidant à l’étranger et soutenus par les plus hautes instances de leur pays, œuvrer pour le nôtre dans le cadre d’une politique de coopération où notre dignité et nos droits ne seraient plus bafoués, et où notre engagement servira à un développement réciproque.

Nous croyons en effet à l’apport positif de nos bonnes volontés pour hisser le Cameroun - comme lors de notre qualification à la coupe du monde en Afrique et le match mémorable de notre équipe nationale à Fès supportée par des sans-papiers - sur le podium des pays en voie de développement, dans le cadre d’une politique basée sur de grandes ambitions.
Ce but à atteindre pourrait être favorisé par la création d’une cellule de réflexion sur cette nouvelle mutation de la société humaine et pour l’insertion des ressortissants camerounais au Maroc. Nous sommes prêts à répondre à une invitation à organiser une rencontre de travail entre vos services et la Communauté des migrants camerounais au Maroc.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de ma très haute considération.

Rabat, le 20 Avril 2010 Fabien Didier YENE, Président de la Communauté des migrants camerounais du Maroc.
 
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OVONO  25-09-2010   /15:47:27 | A propos de la grande Famille Ekang
Bonjour cher frère,
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu votre interview qui portait sur votre action humanitaire, et particulièrement votre militantisme en faveur d'une prise de conscience des Ekang en tant que Ekang. Je ne reviendrai pas sur toutes les valeurs Ekang que vous avez su mettre en évidence, et la nécessité de se les réapproprier. Je voudrais plutôt pointer ce qui, dans vos réponses, semble affaiblir votre engagement pro-Ekang. Je m'explique. En tant que Ekang du Gabon, je me suis senti frustré de constater que l'intérêt que vous portez aux Ekang ne se limite qu'à ceux qui sont de nationalité camerounaise. Or, le peuple Ekang est implanté dans une région bien délimitée qui comprend Le Cameroun, le Gabon, la Guinnée équatoriale, Sao-tomé et Principe, le Congo, voire le Centrafrique aussi bien que le Tchad. En mon sens, l'appel à un éveil de ce peuple DOIT INCLURE tous les enfants de la Nation-Ekang quelles que soient leurs nationalités, et quel que soit leur lieu de résidence dans le monde.
En principe, si la force des choses et la réalité nous déterminent par rapport aux Etats tels qu'ils ont été délimités par l'Occident, il nous appartient en tant que Ekang d'assumer inconditionnellement notre "Ekangité". Car, tout peuple se détermine d'abord par ce qu'il est. Ce que je veux dire c'est que : « Nous sommes d'abord Ekang avant d'être gabonais, camerounais, équato-guinéen, sao-toméen, congolais, tchadien, centrafricain". Reconnaître cette vérité c'est assumer en tout temps et en tout lieu notre appartenance à cette grande famille.
Il ne faut surtout pas interpréter ma revendication d'être Ekang comme une posture ethniciste ou tribaliste. Car aller à la rencontre de l'autre suppose d'abord l'assomption de mon identité communautaire, sans laquelle il n'y a pas d'échange possible avec l'autre. Cette posture d'assomption de l'identité évite toute tentative d'« assimilation » de l'autre dont la conséquence fâcheuse est la négation de ce qu'il est en tant qu'individu appartenant à une communauté définie.
Au lieu de vous consacrer uniquement aux seuls Ekang camerounais (ce qui est légitime dans une certaine mesure), je vous invite à tenir pleinement compte de tous les Ekang du monde. Pour moi par exemple, il m'importe peu que Yannick Noah soit Ekang franco-camerounais; ce qui m'intéresse avant tout c'est que, en tant que Ekang, il a su mettre en évidence nos valeurs en montrant que l’audace et la valeur-travail est essentiel pour tout être humain. Ainsi, son rayonnement mondial devrait-il constituer un modèle pour tous les enfants Ekang.
L'humanisme et le dynamisme de Noah qui s'origine dans l'humanisme et le dynamisme reconnu des peuples Ekang est un atout non seulement pour tous les Ekang, mais également pour tous les peuples du monde.
Informations supplémentaires, contacts, liens, auteurs et copyrights
Fabien Didier Yene
Agent humanitaire, Président ADESCAM (Association de Développement et de sensibilisation des Camerounais du Maghreb (Maroc)) ; CCAM (Communauté des Camerounais du Maroc), Auteur du livre « Migrant au pied du Mur » ; Intervenant dans trois Films documentaires ayant lien avec la Migration subsaharienne au Maroc

Contacts :
yenefabien@yahoo.fr
Tel 00212 610275676 ou 00212 533711706
Les questions de cette interview ont été rédigées par Maurice Ze.
Nous remercions Mr. Fabien Didier Yene d’avoir accepté cet entretien.
Les textes de cette interview doivent seulement être utilisés dans le cadre du mouvement Nkul Beti ou de la promotion de Mr. Fabien Didier Yene
Tous Droits Réservés © Copyright 2010 Zemprosys Group
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