Rendez-vous avec Marie Agnès NGASKA, Institutrice et Artiste

MACANGE débute la musique toute petite au près d’une tante griotte alors qu’elle à 8 ans. Elle intègrera plus tard la chorale de son collège où elle évoluera pendant tout le premier cycle secondaire. Au lycée d’Obala où elle fait tout son second cycle elle fera quelques apparitions au « Club musique ». Mais c’est véritablement à l’école normale d’instituteurs de N’Gaoundéré (nord Cameroun), que la passion de l’Artiste prend son envol : ses camarades l’appellent Bescherelle de 12000chansons ! MACANGE écrira là, beaucoup de chansons, dont quelques unes de celles figurant sur cet album, mais sa carrière d’enseignante débutant, elle va mettre son projet de chanter entre parenthèses pendant 6 ans, jusqu’à son arrivée au Burkina Faso. Elle ressort son projet du placard, qui a conduit à la réalisation de l’album : « Héritage ».

Date de publication : 06-03-2011  /05:56:57
Télécharger l'interview

Bonjour madame Marie NGASKA, la tribune libre d’expression du Mouvement Nkul Beti a le plaisir de vous recevoir sur son plateau. Il est de notre traduction de donner l’occasion à nos invités de se présenter, de parler de leurs origines et familles. Alors qui est Marie NGASKA ?

Merci pour l’intérêt que vous m’accordez aujourd’hui ! Macange de son vrai nom NGASKA MARIE AGNES, voit le jour un 16/04/73 à Obala localité située près de la cité politique, Yaoundé ; amoureuse des percussions africaines, elle ne rate pas une occasion pour pousser la chansonnette grâce à sa tante Salomée NZIE (qui est une sorte de griot dans le village) à l’écoute d’un son de tamtam ou de Mvet ; mais elle va vite privilégier les études afin de devenir Institutrice car très soucieuse de lutter contre l’analphabétisme et l’illettrisme qui minent sa société. Après sa formation, elle va travailler comme éducatrice pour une société française dans le cadre du projet pipeline Tchad-Cameroun où elle s’occupe des enfants : ainsi commence son histoire avec la France. En 2008, affectée au Burkina Faso, elle sort son album HERITAGE. Avide de perfectionnement, elle va définitivement s’installer dans l’Hexagone en 2009 pour y suivre une formation sur les troubles du comportement des jeunes, et sur la petite enfance. Actuellement elle est employée comme Assistante d’Education au Collège Jean Bertin à Auxerre ; elle espère secrètement un traitement décent des Enseignants au Cameroun pour y retourner et exercer sa profession.

Votre nom NGASKA a-t-il une signification culturelle ?

Aucune signification à ma connaissance si ce n’est qu’il me vient de ma grand-mère paternelle qui était originaire de Sa’a : une chose est sûre comme elle, je suis loyale en amitié mais stricte sur certains principes comme les valeurs morales.

Gardez-vous des « secrets » sur la culture ekang ou alors des choses nouvelles que nous autres ne savons pas ?

En m’inscrivant sur cette plate-forme, c’était pour apprendre plus sur nos origines et notre culture parce que je me sens « analphabète de celle-ci » mais qui veut en guérir.

Tout en soulignant à ce niveau que vous êtes institutrice par vocation, comment pourrait-on sur le plan pédagogique transmettre et sauvegarder la culture ekang ?

Un instituteur est avant tout un animateur ; le chant est un moyen très ludique et efficace pour transmettre les savoirs. Dans nos programmes on a inséré le thème « Culture nationale » qui offre l’occasion aux enseignants d’explorer et de transmettre à nos enfants la connaissance de notre richesse culturelle : d’ailleurs en 2004, un éducateur d’un centre de loisirs venait raconter les contes de KOULOU la tortue et ZEU la panthère au rythme du tamtam et du mvet, ceux-ci étaient toujours teintés d’une morale et la connaissance d’un pant de notre histoire : c’était très intéressant et les enfants en étaient friands.

Tout(e) africain(e) se trouvant en occident a une histoire propre, même comme « le souhait de mieux organiser la vie » représente toujours la raison principale pour laquelle nous nous retrouvons ici. Alors quelle est la petite histoire particulière de Marie ?

C’est le Cœur !!! mais beaucoup plus la Raison (formation en vue perfectionnement).

Qu’est-ce que ça représente pour vous le métier d’institutrice ? Et comment encourageriez-vous la jeunesse à suivre vos pas ?

Agrandir la photo en cliquant ici C’est le plus beau métier, une réelle fierté de savoir que des Hommes comme vous, des Présidents d’Etat, sont passés entre nos mains. Mais c’est aussi un sacerdoce, un don de soi, n’oublions pas que l’échec de l’enfant est toujours perçu comme celui de l’enseignant et ses réussites, « celles des parents ». Eduquer un enfant c’est lui donner les armes pour une insertion sociale harmonieuse, c’est aussi préparer un socle solide et utile pour le développement d’un pays. Alors si vous sentez cet appel en vous, n’hésitez point, car c’est une mission noble quand on l’aime avec ses trippes.

Nous savons que l’éducation est la base de toute société éveillée. Cependant il existe plusieurs chemins pour acquérir des connaissances par exemple l’éducation au sein des familles, l’éducation à travers les établissements officiels et l’éducation de la rue. En tant que maman et institutrice, comment pourrait-on mieux orienter nos enfants afin qu’ils reçoivent toutes ces formes d’éducation qui sont toutes importantes pour la vie ?

Il faut une réelle complémentarité entre l’éducation familiale et l’éducation scolaire : ces deux formes d’éducation vont permettre à l’enfant de mieux apprécier celle de la rue qui peut souvent être porteuse de déviances si l’on ne sait faire le tri entre le vrai, le bon, du faux ; toutefois, elle est aussi utile dans la mesure où l’enfant s’insère dans un groupe pour y apprendre le respect des règles. En somme, parents, enseignants et enfants (ses pairs) sont les acteurs de ce processus, ils doivent tous s’y impliquer et dès lors qu’une partie abandonne, se décharge ou se détourne de sa mission, l’échec devient imminent.

Dans notre pays le Cameroun, la nécessité actuelle est de restructurer le système éducatif afin de l’adapter aux exigences actuelles. Vous êtes restée dans le domaine de l’éducation en Europe, autrement dit, vous avez vu et constaté ce qui est bien ici et qui pourrait apporter un plus à la restructuration du système éducatif en Afrique et au Cameroun en particulier. Quelles sont les propositions que vous pouvez avancer ici ?

Nous butons sur l’éternel problème de sureffectif dans nos classes ce qui est très néfaste à un meilleur rendement ; les contenus de nos programmes scolaires sont souvent inadaptés et nos méthodes didactiques restent archaïques. La prolifération des écoles dont les enseignants sont souvent des parents du fondateur même s’ils n’ont aucune connaissance de la pédagogie, de la didactique des disciplines. La corruption très présente, vu le traitement salarial indécent des instituteurs…etc. Il faut réformer le système mais surtout les hommes car aujourd’hui, le niveau des enseignants laisse à désirer et ça c’est un handicap majeur.

Pour fermer ce volet éducatif, j’aimerais savoir, si vous n’aviez pas pensé un moment à créer votre propre école ? Seriez-vous prête à vous impliquer dans la création d’une école du Mouvement Nkul Beti ?

C’est un projet à long terme que je ne cesse de mûrir chaque jour : je souhaiterais ouvrir dans mon pays un centre éducatif et une structure d’accueil des jeunes enfants non encore scolarisés, pour les parents travaillant et qui se sentent obligés de confier leurs gosses à la 1ère Nounou inexpérimentée qui frappe à la porte. Cela demande un grand investissement financier et une implication personnelle ; la manne ne tombant pas du ciel, il va falloir travailler encore longtemps tout en comptant sur d’éventuels donateurs soucieux de l’éducation et du bien-être du jeune camerounais. Vous voyez donc que ce serait avec plaisir que je m’impliquerais dans un tel projet avec le Mouvement Nkul beti!

D’après vos informations, vous êtes aussi artiste et dans vos débuts dans le monde du bikutsi. C’est un deuxième métier de vous ? Comment une institutrice devient subitement artiste ?

Je ne peux pas prétendre être artiste mais une passionnée d’un art qui essaye de le partager avec tous ceux qui l’aiment : la musique traditionnelle au rythme du Bikutsi. Cette passion m’habite depuis le jeune âge et m’accompagne dans l’accomplissement de ma mission d’éducatrice : c’est donc une complémentarité de mes deux passions.

Si je peux me permettre de critiquer les chanteurs de bikutsi de la nouvelle génération qui « chantent l’amour » dans tout leurs albums, « Eding à gauche, Eding à droite, Eding devant, Eding derrière ». Les chanteurs de bikutsi ont-ils banalisé le rôle de la musique, c’est-à-dire éclairer la population ? Appartenez-vous aussi à cette catégorie ?

Je vais peut-être me répéter mais une éducatrice se doit de montrer l’exemple : des grands noms de la musique tels Anne Marie NZIE, SALLY NYOLO,EBOGO EMERAN, QUEEN ETEME…et bien d’autres encore, n’ont pas eu besoin de cette pornographie verbale pour s’imposer sur la scène musicale. Je ne me compare pas à eux, ce serait un crime de lèse-majesté mais je veux juste suivre leurs pas. Cette vulgarité m’horripile au plus haut point et ne s’inscrit pas dans ma ligne d’action même si elle fait vendre et qu’il y a un large public qui l’aime bien.

Parlez-nous de votre premier album, si vous l’avez déjà produit ou alors des chansons que vous déjà composées…

Agrandir la photo en cliquant ici Fiche Technique de l’Album Titre de l’Album : « Héritage » Nombre de titres : Six (06) titres Réalisation : Studio ABAZON Arrangement : SMOCKEY Production : Auto production Distribution : SEYDONI (Afrique de l’Ouest) Achille Production (Yaoundé) PRESENTATION DE L’ALBUM « HERITAGE » Genre musical • « Héritage » est un melting pot culturel, qui tire ses inspirations profondes dans le rythme bikutsi du Cameroun. C’est un genre musical nourri des rythmiques traditionnelles africaines, qui font une large part à la percussion et au groove. • Les langues qui sont les plus usitées dans cet album sont : l’Eton, l’Ewondo, le Français. : toutes les chansons ont été écrites par moi et l’album est une autoproduction hélas ! PRESENTATION DETAILLEE DES TITRES 1- MAYI POBELO : Ce titre signifie « je vais te bercer ». Cette chanson est un véritable hymne à l’amour et au pardon, raconté sous forme de berceuse, d’une femme à l’enfant qui lui est confié. - OBAGUELA GNOL DJOE : 2Signification : « protège toi : SIDA ». Est une belle mélodie qui nous rappelle hélas, que l’Afrique est le continent le plus touché par cette pandémie. J’invite les uns et les autres à se protéger. 3- HOMMAGE A JUNO : MACANGE cette chanson en hommage à mon propre fils, traduit à tous les enfants du Monde, l’amour que leur portent leurs parents. 4- OKALGA ANOUNG WOE : Traduction : « Attention à la langue de vipère », cette chanson traduit la morale suivante : « Avant de critiquer, regarde-toi dans la glace ». 5- TE WA NAMBA : Touche pas ! (sous entendu à mon frère), est le témoignage de l’amour et de la reconnaissance à mon frère Jules Armand qui a été et reste toujours là pour moi dans les moments heureux ou malheureux. 6- BIA WOUYA AFRIKA : pourquoi nous laisses- tu mourir Afrika ? Telle est la plainte que pousse MACANGE, qui déplore le fait que les dirigeants africains faute de politique efficiente, laissent partir les jeunes en exil où ils sont traités comme des malpropres et s’étonnent qu’on les rapatrie menottés comme de vulgaires criminels

La situation commerciale des artistes africains et en particulier les ekang n’est plus évidente. Le monde des medias et de la promotion est complètement bouleversé. Faire une promotion efficace d’un artiste suppose aller au-delà des chemins classiques de promotion car Youtube, facebook et les vidéos sont venus remplacés les DVD et CD. Avez-vous déjà trouvé un promoteur ? Quels problèmes concrets avez-vous en tant que chanteuse de Bikutsi ?

Le problème majeur est la promotion des artistes encore inconnus, la piraterie. Personne ne veut s’engager avec un nom encore inconnu du public : trouver un promoteur, un producteur, ou des spectacles relève du miracle.

Le Mouvement Nkul Beti s’est donnée le devoir de créer un cadre de promotion efficace pour tous les groupes. Nous sommes en train de recueillir toutes les informations et propositions afin de trouver une solution commune pour les stars ekang. De ce fait, dites-nous vos attentes … comment croyez-vous qu’on puisse vous aider à rendre effective votre musique ?

C’est avec la main sur le cœur que je vous témoigne ma gratitude à cet effet : les jeunes artistes ont besoin des conseils des aînés de cet art pour grandir, nous avons besoin de la scène pour nous familiariser avec le public, nous avons besoin de vos critiques pour nous améliorer, nous souhaitons qu’on croit en nous, qu’on nous donne la chance de nous exprimer à travers les spectacles.

Avez-vous un projet sur le plan musical dans les prochains jours et mois ? Un rendez-vous en vue ?

Agrandir la photo en cliquant ici J’ai terminé l’écriture des chansons de mon 2eme album que j’essaye de corriger chaque jour, j’aimerais cette fois-ci, dès que possible me rendre au Cameroun pour sa réalisation avec de véritables « sons » de la forêt ; je recherche aussi si possible, un éventuel Samaritain qui m’accompagnera dans cette aventure. Dans l’immédiat, je n’ai aucun spectacle en vue.

Quels chanteurs de bikutsi aimez-vous de plus et pourquoi ?

Ils sont légion, ceux qui m’inspirent mais je ne citerai que Sally Nyolo et Ebogo Eméran, feu Fam Ndjengue: leurs voix suaves, leurs mélodies, les sonorités, les textes, qui vous transportent jusqu’au fin fond de la forêt ekang !

Un mot à dire sur l’Afrique et son évolution ?

Cela m’insupporte que nous nous entre-tuons encore aujourd’hui, que le développement tarde à décoller malgré l’immensité de nos richesses, que nous soyons encore sous le joug des dictateurs ! Débarrassons-nous de ces maux, et le continent connaîtra un envol économique spectaculaire.

Les problèmes de la FranceAfrique perçus par une institutrice…

La France par le biais de ses dirigeants et de ses hommes d’affaires, garde une main basse sur notre continent pour mieux l’appauvrir en exploitant outrageusement ses richesses, ceci avec l’aide et la complicité de leurs valets (Présidents africains) atteints de mégalomanie et de boulimie financière qui les poussent à assouvir leurs instincts de dictateurs sur leurs peuples tout en obéissant au doigt et à l’œil à leur Maître : il en découle, guerres civiles, surendettement, appauvrissement du bas peuple et que sais-je encore. Tant que ces relations franco africaines seront définies sur ces bases, l’Afrique restera éternellement sous-développée.

Marie, je ne peux m’empêcher de vous pose des questions sur les thèmes principaux du mouvement. Quelle est votre vision sur le « Cameroun de Demain » ?

Agrandir la photo en cliquant ici J’aspire à un « Cameroun de demain riche, prospère, où il fait bon vivre » mais cela me semble une utopie tant le chemin de la restructuration est long : mon pays est malade de ses hommes, malade des pratiques honteuses qui le minent et tout le monde en est concerné : de l’enseignant qui monnaie des notes, du policier qui rackette impunément et injustement les usagers, aux douaniers véreux (notre douane étant l’une des plus chères au monde). C’est donc à la base qu’il faut commencer à traiter le problème. Celui qui œuvre pour le bien social et collectif est vite combattu. Est-ce pour autant qu’il faille baisser les bras surtout à l’ère des révolutions nouvelles ? Non, commençons par faire « une révolution de nos mentalités, soignons-nous moralement » et le reste suivra.

Puis-je affirmer que le leadership ekang au Cameroun ne pourra pas s’en passer du leadership féminin ? Et pourquoi ?

La sagesse et l’intelligence ne sont pas l’apanage d’un genre : les filles et les fils ekang doivent marcher ensemble, main dans la main, pour un leadership efficient et efficace : une main de fer adoucie par le gant de velours !

Comment voyez-vous le rôle de la femme ekang dans le « Cameroun de Demain » qui se dessine à l’horizon ?

La femme ekang est un pilier central dans l’éducation ; aujourd’hui elle milite activement dans les associations politico économiques pour le développement ; elle occupe de plus en plus des sphères souvent perçues comme la chasse-gardée des hommes ; c’est donc tout naturellement et logiquement qu’elle va occuper une place importante dans « le Cameroun de demain »

Quel rôle devrait jouer la diaspora des femmes ekang dans le processus de reconstruction du Cameroun ?

Elles doivent se regrouper en association et définir des projets sociaux (création d’écoles, dispensaires, centre de formation des jeunes, orphelinat…) ensuite participer vivement à leur concrétisation et leur suivi à long terme.

Pouvons nous compter sur un collectif des artistes ekang pour soutenir le Mouvement Nkul Beti dans sa mission ? Comment peut-on se représenter le soutien qui viendra de ce collectif ?

Normalement oui : ailleurs les artistes sont des acteurs incontournables du développement : en France il y a « le collectif des enfoirés » alors pourquoi les nôtres de le seraient pas ? Il suffit par exemple d’organiser des concerts au profit de la bonne marche de l’association mais pour cela nous devons d’abord faire taire nos intérêts égoïstes au profit d’une action sociale collective : je suis sûre que cela marcherait, même si les débuts sont toujours difficiles, au fil du temps beaucoup adhéreraient à cette idéologie.

Avant de vous donner le dernier mot, quelle note donnez-vous au Mouvement Nkul Beti ? Le chemin choisi est-il le bon ?

Excusez-moi je ne suis pas trop flatteuse alors souffrez que je donne une note de 16/20, ce qui reste une très bonne note ! N’est-ce pas ? Oui j’estime que c’est un bon moyen pour recueillir les informations, au 21ème siècle il est de bon ton que l’on utilise les voies de communication modernes telles que « Internet », pour ma part, aucune objection, d’ailleurs j’y passe assez de temps à mes heures libres pour mes différentes recherches.

Je vous remercie au nom du Mouvement Nkul Beti. C’est l’occasion de vous adresser directement à la communauté. Vous avez le dernier mot.

Je ne saurais terminer sans vous renouveler mes remerciements pour cette occasion qui m’est donnée de me faire connaître et de m’adresser à la grande famille ekang : alors chers filles et fils ekang, unissons-nous pour la bonne marche de ce mouvement, ne dit-on pas chez nous que : « une seule main n’attache pas un met ni ne grimpe aux arbres ? ». Pour « un Cameroun de demain » meilleur, combattons la corruption car nous sommes avant toute chose, un PEUPLE NOBLE ET DIGNE. Merci à tous.

Mayi Pobelo

De l’Excellence à la Médiocrité ?

Rappelez-vous cette belle chanson qu’on apprenait à l’école maternelle : « Moi je n’oublie jamais de dire, bonjour, s’il te plaît, merci ! Voilà les trois mots magiques qu’il faut dire souvent… ». Et oui, elle est si loin cette époque car aujourd’hui le civisme et le respect ont fichu le camp de nos cités et ce, dès le berceau, laissant place aux insultes, mensonges, corruption, violences verbales… ! Le Cameroun a besoin d’un vrai programme rigoureux de sensibilisation pour retrouver les lettres de noblesse de son sens de civisme et de l’hospitalité !

20-12-2012  /13:28:50
L’artiste camerounais François Essindi voudrait rencontrer le président de la république
Armé le plus souvent d' instruments hérités de ses ancêtres Ekang, l'homme de Cultures s'abandonne à l'énergie des sons, des mots. La musique au corps, il laisse vibrer, danser en lui, Rythmes, Vibrations, sensations... ...

14-07-2012  /09:03:52
Entretien avec Erickachille Omar Nkoo, animateur de réseaux sociaux et membre de l’équipe du Forum International Ekang
La réalisation du Forum International Ekang (FIE) se fait grâce à l’aide d’une équipe multidisciplinaire que le Mouvement Nkul Beti a déjà présente à travers des interviews. Nous sommes allés à la rencontre d’Erickachille Omar Nkoo, animateur de réseaux sociaux. Il est responsable de la promotion du FIE sur les réseaux sociaux en ...

13-05-2012  /07:50:49
Entretien avec Privat NGOMO, promoteur artistico-culturel de la BD africaine EKAN
Le Mouvement Nkul Beti est allé à la rencontre de Mwadzan MEYE me NGOMO, un des promoteurs qui investit dans l’émergence d’une industrie artistico-culturelle de l’image en Afrique. Cette interview que MNB publie est une exclusivité et surtout, nous vous conseillons de lire intégralement cet entretien qui est très riche ...

26-02-2012  /08:59:02
Rendez-vous avec Régine Pieri, artiste ekang née dans un petit village après Akonolinga, avec son album « INCERTITUDE »
« Je suis une artiste musicienne, je fais de la variété: bikutsi, zouk et slow. En 2004, l'envie de sortir un album devenait de plus en plus grandissante chez moi, je me suis mise à écrire des nouvelles chansons et à corriger celles que j'avais dans la maquette, puis j'ai fait la connaissance de Cathy, une réunionnaise organisatrice de spect ...

18-02-2012  /04:50:16
Sandy Guch : « Se lancer dans la musique au Cameroun demande beaucoup de courage et de sacrifice ». Entretien avec MNB
Sandy Guch, artiste musicienne auteur compositeur d'origine Camerounaise résidant en France est née entre les fleuves au fond de la vaste forêt équatoriale, du sud à Bengbis, dans le département du Dja et Lobo. Se découvre le talent et une passion d'artiste en 1995, où elle évolue à travers dans plusieurs chorales et danseuse, dans divers ...

18-02-2012  /04:50:08
Rendez-vous avec JP Melody, « LE GOLDEN BOY DE STOCKHOLM », artiste ekang
JP Melody de son vrai nom Jean Pierre AKAME est un artiste ekang qui fait ses débuts dans le monde de la musique en 1994. Il sort son premier album en 1997 et le pour le moment c’est le neuvième « APPALOUZA » qui se trouve sur le marché. APPALOUZA est un Monde où les gens vivaient en harmonie sans haine ni jalousie. Comme l’artiste le sou ...

22-12-2011  /05:59:47
Interview exclusive avec André EKAMA, Auteur de plusieurs ouvrages, mathématicien et économiste
En cette fin d’année 2011 nous avons l’occasion de vous présenter un écrivain ekang mais aussi mathématicien économiste. André Ekama que beaucoup connaissent déjà à travers ses apparitions publiques et publications nous parle de lui et de la diaspora africaine, car il est à retenir que notre invité actuel vit en Allemagne, pays dans ...

19-05-2011  /03:23:22
Rendez-vous exclusif. Interview avec Dr Thierry Amougou, Macro-économiste, enseignant à l’université
Thierry Amougou, macro-économiste et enseignant à l'université catholique de Louvain à l'UCL où il a soutenu sa thèse de doctorat depuis Avril 2010. Il dispense des enseignements à la faculté de sciences économiques sociales et politiques. Thierry Amougou a de multiples publications d'articles dans les revues et les livres publiés seul o ...

06-03-2011  /05:56:57
Rendez-vous avec Marie Agnès NGASKA, Institutrice et Artiste
MACANGE débute la musique toute petite au près d’une tante griotte alors qu’elle à 8 ans.
Elle intègrera plus tard la chorale de son collège où elle évoluera pendant tout le premier cycle secondaire. Au lycée d’Obala où elle fait tout son second cycle elle fera quelques apparitions au « Club musique ».
Mais c� ...

12-02-2011  /07:23:41
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Luc Séraphin Fouda Ayissi (Ayissi Le Duc)
Chorégraphe, danseur, auteur, compositeur, interprète, écrivain, Ayissi le Duc est une référence Africaine dans le monde de la culture.

Issu d'une famille camerounaise où la création et l'expression artistiques sont largement partagées, Ayissi Le Duc commence à danser à l'âge de 9 ans, autour du feu de bois, au clair de lune, encourag ...

03-02-2011  /03:30:38
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Célestin Nkou Nkou, Consultant Indépendant, Directeur opérationnel et financier du Mouvement Nkul Beti
Par ma naissance il y a plus d’un demi-siècle, au fin fond de la forêt tropicale du département de l’Océan (Sud Cameroun), je me sens pygmée. De parents cultivateurs, on ne me connaît pas assez à cause des nombreuses inégalités de chances qui sont légion dans mon pays. L’adversité m’a néanmoins permis de ‘sauter’ plusieurs c ...

02-09-2010  /07:19:50
Interview avec Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises. Prêtre en devenir
Membres du Mouvement Nkul Beti, femmes et hommes ekang, j’ai l’occasion de vous présenter cette fois-ci notre frère Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises, un prêtre en devenir.

Le Mouvement Nkul Beti revient sur l’état de la religion aujourd’hui et surtout sur le rôle des églises chrétiennes dans notre s ...

18-08-2010  /06:07:36
Interview avec Fabien Didier Yene, Agent humanitaire et Auteur du livre « Migrant au pied du Mur »
Fabien Didier Yene est parti du Cameroun à l’âge de 24 ans pour se diriger vers l’inconnu en espérant obtenir une vie meilleure ailleurs. Fabien Didier Yene vit actuellement au Maroc où il s’est engagé dans la défense des droits des personnes qui, pour diverses raisons, ont dû choisir l’émigration. Il a fondé l’ADESCAM, Associati ...

31-07-2010  /09:54:17
Interview avec Sandrine Nadege Akamba Ndzana, Etudiante en gestion d’entreprise, logistique et transport
La fameuse « sandra Akamba » de la Bavière en Allemagne nous a donné cette occasion d’avoir un entretien avec elle. Elle fait parti de la génération qui formera le vrai leadership beti et est pour le moment en train de finir ses études de gestion d’entreprises, dans le domaine de la logistique et du transport.
« Salut à tous mes frèr ...

25-06-2010  /05:22:23
Interview avec Monique WISNIEWSKI, Ingénieur du Son et Présidente de l’association Highways Byways
Monique WISNIEWSKI est la présidente de l’association Highways Byways et réside en France. Elle s’occupe dans le cadre Highways Byways de la promotion du groupe Z-YANG, un groupe composée de 3 jeunes ekang, chanteurs et danseurs. Son histoire avec Z-YANG débute en 2004, date à laquelle elle se trouve Cameroun au cours d’un stage de danse ...

14-05-2010  /08:47:37
Interview avec Anita Mbazoa Bessomo, présidente de l’association « au carrefour des cultures »
Anita Mbazoa est une femme de NKOLBESSANDA vers MVENGUE au sud du Cameroun et vit actuellement à la Normandie en France. Elle est experte de la culture Ekang grâce à la transmission orale. Comme elle le souligne, « Son arrière grand-mère, sa grand-mère et sa mère l'apprirent à conter au coin du feu les histoires et les épopées de l'ancê ...

15-04-2010  /04:53:45
Interview avec Mr. Erick Achille Omar Nkoo, musulman et premier beti à être diplômé d’une université arabe
Erick Achille Omar Nkoo est né le 4 juillet 1982 à Ebolowa. Il fait ses études primaires à l’école publique de Bizock non loin de Nkolya (arrondissement de Nkolmetet) son village natale puis à Mbalmayo dans le Nyong et So’o. Il fréquente ensuite au lycée classique et moderne d’Ebolowa où il obtient un baccalauréat série D. Après q ...

15-02-2010  /03:53:27
Exclusivité - Interview avec Dr. Vincent Fouda, candidat à la présidence de la république du Cameroun
Le 6 novembre 2009, Dr. Vincent Sosthène FOUDA déclarait sa candidature à la présidence du Cameroun sous le slogan « C’est le moment ! ». Il est pourtant resté ce chercheur passionné de l’université du Québec à Montréal. Nous avons eu l’occasion d’avoir un entretien avec Mr. Fouda sur les questions vives de notre culture, sur le ...

10-01-2010  /06:12:31
Interview avec Léon Chabuel Oback, juriste, politologue et écrivain
Léon Chabuel Oback est né à Mfou (Cameroun), dans la province du Centre. Il est juriste, politologue, écrivain, poète et musicien, et vit à Berlin. Ses derniers ouvrages, Fables universelles, Livre II et Yao, l’enfant du peuple (roman) ont été publiés aux éditions Édilivre à Paris.
« Les contes font partie de notre histoire, de notr ...