Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Accueil    
Interview avec Anita Mbazoa Bessomo, présidente de l’association « au carrefour des cultures »
Anita Mbazoa est une femme de NKOLBESSANDA vers MVENGUE au sud du Cameroun et vit actuellement à la Normandie en France. Elle est experte de la culture Ekang grâce à la transmission orale. Comme elle le souligne, « Son arrière grand-mère, sa grand-mère et sa mère l'apprirent à conter au coin du feu les histoires et les épopées de l'ancêtre BANTOU (AKOMA MBA) et à chanter au clair de lune les berceuses et les chants fables ». Anita n’est pas seulement une experte de notre culture mais aussi elle fait de la musique, le bikutsi. Elle produisait en 2009 son premier album « la forêt en cris », un album avec 4 titres.

Celle qui se dit être « la puissante Ekang » avec son nom d’artiste ANITA Y’AFRIKA vient de fonder tout dernièrement une association en France nommée AU CARREFOUR DES CULTURES dont elle est aussi la présidente.
Date de publication : 14-05-2010  /08:47:37
Télécharger l'interview
Anita bonjour, il faut dire que j’ai de la peine à structurer cet entretien, compte tenu de tout ce je sais sur vous ; vous êtes musicienne ; vous vous connaissez très bien avec la culture EKANG et sans oublier les sciences de la pharmacopée. Au-delà de cette richesse culturelle, vous avez fondé dernièrement une association.
Celle qui dit « je suis la puissante fille Ekang », alors comme tout invité du mouvement Nkul Beti vous recevez l’occasion de vous présenter et de dire un mot sur votre famille et vos origines. Qui est Anita Mbazoa ?
Merci Monsieur ZE : à tous les lecteurs de NKOUL BETI, EKANG bese mine vouma a !
Je suis ANITA CYRILLE COLETTE MBAZOA BESSOMO. Je suis MVOG BELINGA de NKOLBESSANDA à MVENGUE, dans le département de l’océan au sud du Cameroun.
Je suis la fille de Ndong Tabi Ignace, mon père et de Bessomo King Bere, ma mère. Ma grand-mère paternelle était Ngono Mendoula et Tabi, mon grand-père paternel.

J’ai grandi avec ma famille maternelle que je maîtrise très bien jusqu’au petit détail. De ce fait, je dirais que je suis Mbazoa Bessomo de Bessomo King Bere de King Bere Mvogo et de Ateba Obili Yana. Alors ma grand-mère maternelle est King Bere Mvogo et mon grand-père maternel Ateba Obili Yana. King Bere Mvogo est la fille de Bessomo Onana Manga, mon arrière grand-mère et de Mvogo Mewoulou, mon arrière grand-père. Bessomo Onana Manga est la fille de Nguini Ekono, mon arrière arrière grand-mère et Onana Manga, mon arrière arrière grand-père. Mon arrière grand père Mvogo Mewoulou est le fils de Mewoulou, sa maman et de Mbia, son père. Mbia de son côté est le fils de Bela et petit fils de Meboue de la famille « Mvog Mezang Ayo Me Koum Ezali Kouma » de Nyabibete à Zoétélé. Ezali Kouma est une pygmée qui a fondé la tribu FONG.
J’ai grandi avec ma famille maternelle que je maîtrise très bien jusqu’au petit détail. De ce fait, je dirais que je suis Mbazoa Bessomo de Bessomo King Bere de King Bere Mvogo et de Ateba Obili Yana.
Vous avez passé assez de temps au village et dans la « forêt ». Je suppose alors que vous détenez d’une richesse culturelle assez signifiante pour le peuple ekang, d’ailleurs vous le dites vous-même, « je suis un peu le panier de la culture de mon Afrique… ». En un mot, c’est quoi la culture ekang ? Qu’est ce qui fait notre richesse culturelle ?
La culture des EKANG est une culture qui est née dans la grande famille des enfants d'AFRIKARA EKANG NNEBORO : EKANG signifie « serré ». EKANG NNA le fils de NNEBORO ou d’AKOMA MBA ou de MEDANG BORO EVOA. Son village est NGANATOUT et sa culture se base sur les rites et les interdits : le soo, le ngui, le mevounga, le mekeng beti avec quatre classes : les MINGUENGANG, les BEYEM, les MIMGBEWMGBEW, les BESSIE BOT BE SE. Notre richesse est sur la pharmacopée africaine qui utilise la guérison par les éléments de la nature. Notre fierté : le peuple ekang détient les secrets que le microscope ne peut déceler : le Ngam et le Mvigui, notre culture reste originale même après l'avoir un peu modernisée.
La culture des EKANG est une culture qui est née dans la grande famille des enfants d'AFRIKARA EKANG NNEBORO
Anita, vous dites « Je naquis le jour d'un rite traditionnel des BETI (peuple guerrier) de ma contrée. Je me présentais par les pieds : naissance mystérieuse en Afrique » et je continue « Mon arrière grand-mère, ma grand-mère et ma mère m'apprirent à conter au coin du feu les histoires et les épopées de l'ancêtre BANTOU (AKOMA MBA) et à chanter au clair de lune les berceuses et les chants des fables ».
Vos propos que je viens de citer ici représentent vraiment des épopées et des fables, surtout pour la nouvelle génération et ceux qui sont nés dans les villes. Mais au fond c’est une réalité que vous avez vécue personnellement. Alors qu’est ce qui fait votre fierté d’avoir grandi autrement que la plupart de nous ? Quels sont les remerciements que vous apporteriez aujourd’hui à vos mamans (arrière grand-mère, grand-mère et mère) ?
Je naquis le jour d’un rit traditionnel des beti : « la Bénédiction ». Veuillez me croire que vous n'avez pas à faire à une vieille personne ; c'est vrai que je suis tellement fière et il me revient à remercier tous mes parents : (disparus et vivants) d'avoir fait de moi en quelque sorte la gloire de l’Afrique.
Je connais un tout petit peu les choses que mes égaux ou mes aînés ignorent complètement et traitent comme tabou. Pourtant le bonheur est en Afrique surtout dans les forêts. Je ne suis pas vieille femme de 80 ans comme certains auditeurs de radio Ebolowa croyaient en écoutant mon émission (MEKENG YA NNAMWOAN). Je suis juste celle qui a été initiée et inculquée du savoir de la forêt et aussi celle qui aime son Afrique.
Je ne suis pas vieille femme de 80 ans comme certains auditeurs de radio Ebolowa croyaient en écoutant mon émission (MEKENG YA NNAMWOAN)
Toujours de vous, vous soulignez : « Mon grand-père, chef de groupement de la contrée et gardien du savoir de la pharmacopée africaine, décida de m'initier à la danse et à la culture africaine et m'inculqua le savoir de la forêt ».
Qu’est-ce qui fait la particularité de la pharmacopée africaine par rapport à la médecine moderne ? Si nous nous retrouvons au village et que je tombe subitement malade, comment allez-vous agir pour me libérer de mes douleurs ? Et si je refusais votre traitement en faveur de la médecine moderne, quelle serait votre réaction ?
La particularité : le vrai NGUENGANG EKANG est très particulier, il a un peu de mépris pour la médecine moderne parce qu’elle a parfois du retard et des rechutes graves pour certaines maladies ; quand le NGUENGANG soigne, c'est une fois pour toutes, sans rechutes ni convalescence.
Si jamais nous sommes tous les deux au village et que tu viens à tomber malade, en tant que fille EKANG, je regarde d’abord la lune, voir comment le jour se lève, ensuite je fais le NGAM et je me rends dans la forêt sans toute fois toucher de l'eau ou manger : c’est comme ça que je te cherche les médicaments en regardant la position du soleil. Si tu refuses, je ne ferai que regretter et comprendre que tu es ignorant de savoir que la médicine moderne est faite à base de la médecine traditionnelle. Oui je serai désolée mais je t'emmènerai à comprendre.
je regarde d’abord la lune, voir comment le jour se lève, ensuite je fais le NGAM et je me rends dans la forêt sans toute fois toucher de l'eau ou manger
Nous sommes tous convaincus que la pharmacopée est en voie de disparition - c’est la mémoire de l’Afrique qui est train de mourir. Je dirais même que la pharmacopée africaine est la seule vraie science africaine - malheureusement ceux qui la détiennent encore n’ont pas les moyens de la conserver ou alors ne prennent pas des initiatives sur une dimension africaine qui permettront de garder cette science pour toujours. La conservation de la pharmacopée par des voies de transmissions orales seule ne suffira jamais. Combien de type de traitement maîtrisez-vous ? Que faites-vous pour ne pas les oublier ? D’après vous, quels moyens efficaces peut-on mettre sur pied pour sauver la pharmacopée africaine ?
La famille d'EKANG NNEBORO dont le chef principal est MEDANG BORO a 242 tributs allant du Cameroun, du Gabon, de la guinée équatoriale, ce sont les enfants d'AFRIKARA. Ils ne vivaient que de la pharmacopée traditionnelle; pour sauver cette médecine qui ne doit pas disparaître, nous devons prendre des initiatives pour conserver notre chère science, la gloire de l'Afrique. La pharmacopée traditionnelle traite des types de maladies que les orientaux ne peuvent détecter même avec le microscope le plus sophistiqué: le tsoo, l'olanda, le biyoè (malédiction), le mebanenga, l'éndoundouga, l'odag, l'ayem, le mvoo (inseste), le ndang, le bidzo (pouasse), l'éwout (obsession).
Moi je maîtrise un certain nombre de petites maladies que je n'ai pas citées ici. Je ne peux pas les oublier par ce que la culture EKANG a des rites qu’on suit pour chaque circonstance; le vrai mbo me bala est initié de puis ses entrailles ou alors on lui fait un rit d’initiation avec le vrai peuple du village ; ceci lui permet de ne pas oublier les médicaments ou les traitements. Seuls les charlatans oublient et bricoles en trichant de part et d’autres. Moi je suis née le jour d'un rite traditionnel et on m'initia, car la médecine traditionnelle et la danse vont de pair. La vraie guérison chez les EKANG est accompagnée de la danse.
le vrai mbo me bala est initié de puis ses entrailles ou alors on lui fait un rit d’initiation avec le vrai peuple du village ; ceci lui permet de ne pas oublier les médicaments ou les traitements.
Anita, afin der fermer ce volet culturel et des sciences de la pharmacopée, pouvez-vous nous racontez une histoire en ekang - lors de nos échanges, vous prenez toujours le temps de m’écrire en ekang, alors donnez aussi cette possibilité aux autres membres de la communauté de lire les textes en ekang. Et si cela ne vous dérange pas, faites-nous la traduction en Français.
EKANG bisso élang élang élang é èèè!!! ékang besse biso élang élang é èèè!!! melo me baè me baè fo!!! ndo a nga bo na : mongo a nga ke awoulou à ngomba afan , étam étam, nda hm a nga ke kob ékoukoué nlomot é dzogo asi; é man ye fe boué, mongo nye na : akiaè bidim di na ,biza bi ne dzam bebe édzam di? ndo mongo a boro nkobo nye ye nlo mot na : ékoukouo nlo mot dzé é nga woé wo ? ékoukouo nlo mot nye é nye na : ANYU DAMA ndo anga woé ma ! mongo nyne ye nye na : éééé ,édzom ya so mot anyu ndzo ya nyi nya ndzo fe ya wé nya (rires) mor a se a yiana baala anyu dié.

il était une fois, un enfant s'étant rendu dans la forêt vierge tout seul, il trouva une tête de squelette humaine, pris de peur, l'enfant eu le courage de demander à la tête qui est ce qui l'avait tué? La tête de squelette lui répondit : mon fils, c'est ma bouche qui m'a tuée, alors l'enfant lui répondit : éh éh éh dans la vie, la bouche tue, la bouche donne la vie, méfions nous de tout ce qui pourra sortir de notre bouche (rires).
Concernant votre carrière, vous n’êtes pas seulement cette personne qui a passé du temps à suivre des épopées au clair de lune ou à côté des feux. Vous avez fait carrière à la CRTV d’ebolowa, vous vivez aujourd’hui en France en Normandie. Alors parlez-nous de votre chemin, l’histoire de cette femme qui quitte son village et se retrouve dans un pays développé comme la France. En plus comment devenez-vous musicienne ?
Au Cameroun à la CRTV d'Ebolowa, j étais animatrice radio dans les pages (santé et culture) et créatrice des émissions : " MEKENG YA NNAM WOAAN et KALARA YA MVOE", des émissions que je diffusais en langues EKANG. Venue en France pour les raisons de santé, je suis opérée et je passe une année à SAINT LOUIS de Paris. Sur mon lit d’opération, je mûrie mes idées, celles de sortir mon premier album et de créer une association pour la revalorisation des cultures et des valeurs Africaines ; après cette lourde opération, je me rends au Cameroun mon pays pour voir les miens et entrer en studio ou mon ingénieur de son FRANCIS OLIVIER MBE m'accueille à bras ouverts ; il m'encourage à travailler dans ma convalescence, j'avoue que ce n'était pas facile : partir d 'Ebolowa pour Yaoundé pour le studio, revenir programmer les prospections des sites et apprendre les balayes aux filles ; à la sortie de mon album, je n'ai pas tardé d'organiser un dîner de presse à Ebolowa : coté par le critique Jean Maurice NOAH et encouragée par la CRTV d'Ebolowa.

L'album (LA FORET EN CRIS) existe de puis le mois de juillet 2010. Je reviens donc en France avec 4 vidéos et un album de 6 titres ; et l'album même est en vente depuis le 10 Février 2010 à 16h. Depuis le mois de Juillet, je fais ma promotion sur Internet, j'ai des blogs, le journal AMINA a publié ma sorti d’album, le journal EKIL Afrika m'accueille à bras ouverts, la radio Besançon et radio Toulouse ont eu le plaisir de m’avoir devant leurs crachoirs, mes fans m'encouragent ; j'avoue que je passe de journées et des nuits sur l’ordinateur pour ma promo ; c’est comme ça que j'ai connu NKOUL BETI KAMER. Je vis en haute Normandie à Verneuil sur Avre ou je suis plongée dans le travail artistique ; les débuts sont difficiles mais je sais que je pourrais être cotée par les fans de culture et vivre de mon art.
Venue en France pour les raisons de santé, je suis opérée et je passe une année à SAINT LOUIS de Paris. Sur mon lit d’opération, je mûrie mes idées, celles de sortir mon premier album et de créer une association pour la revalorisation des cultures et des valeurs Africaines
Vous avez produit un premier Album de vos propres moyens - ANITA YA AFRIKA est un album avec 4 titres. Quel est le message que vous passez dans chacun des ces titres ? Et pourquoi avoir choisi un rythme un peu mélancolique ?
J'ai sorti un album de 6 titres où j'ai extrait quatre vidéos. Le nom de mon album que j'ai dédié à ma mère (LA FORET EN CRIS) WO ZA relate le coeur noir et la jalousie des malfaiteurs qui ne veulent pas le progrès des enfants. Ceci entraîne l'exode. BLONDINE MONIQUE c'est un morceau où je fais des éloges à ma mère qui fait la médecine naturelle et je montre l'importance de la pharmacopée naturelle qui est une gloire d’Afrique. MA FOLO MON signifie je berce l'enfant : c est une des berceuses chantées par des femmes EKANG quand les bébés pleuraient ceci emmenaient l'enfant à dormir et à savoir petit à petit sa généalogie. MBA parle de la maltraitance des orphelins et la puissance des fantômes (les morts ne sont pas morts). Les orphelins finissent toujours par devenir des personnes importantes dans la société mais ayant toujours un triste souvenir de leur passé. Dans MINKOUK je parle des personnalités de mon pays qui ont un grand travail celui de veiller sur le peuple et de supporter tout : ce qui n'est pas facile. EBANDOUM montre la SAINT SYLVESTRE en Afrique noire ou les enfants, les femmes et hommes s'habillent en tenues traditionnelles pour frapper à chaque porte des cases du village à 0h pour souhaiter bonne année à tous et recevoir des cadeaux en retour. En un mot, mon album parle des enfants du monde entier, des mamans, des orphelins, des fêtes de fin d’année, des chefs des pays, de la médecine naturelle qui est une gloire EKANG.
C'est bien mélancolique parce que chaque chanson doit avoir son explication et le rythme approprié ; j'avoue que ces chansons sont très touchantes et même nostalgiques.
En un mot, mon album parle des enfants du monde entier, des mamans, des orphelins, des fêtes de fin d’année, des chefs des pays, de la médecine naturelle qui est une gloire EKANG.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous étiez confrontées lors la production de l’album ANITA YA AFRIKA ? En général est-il facile pour un jeune musicien de se produire lui-même au Cameroun ?
Je dirai que c est pas facile de se produire mais un adage dit : vouloir c’est pouvoir. Pour la production de mon album, j’avais travaillé en pleine convalescence ; je ne peux vraiment pas expliquer comment je faisais pour avoir une telle force de tonnerre. J'étais à cheval entre Yaoundé et Ebolowa : il y avait le studio à Yaoundé, la prospection des sites du tournage des clips à Ebolowa apprendre les mouvements à mes danseuses. Ma têtutesse et mon audace m'ont permis de rencontrer les populations villageoises et de supporter leurs caprices qui n'étaient pas du chocolat mais je voulais faire avec eux car je vivais l'ambiance villageoise. Au studio, j'ai fini par sympathiser avec toutes les personnes qui travaillaient pour moi mais ces services n'étaient pas gratuits ; non, que parfois ça n'a pas été facile mais je me plaisais d'être parmi les miens après une lourde maladie et je prenais mon mal en patience. C’est un travail sans producteur. J'aime ce que je fais malgré les moyens un peu réduits.
Ma têtutesse et mon audace m'ont permis de rencontrer les populations villageoises et de supporter leurs caprices qui n'étaient pas du chocolat mais je voulais faire avec eux car je vivais l'ambiance villageoise.
Le problème de promotion est un aspect que je voudrais discuter ici. Nous savons que ce n’est pas du tout facile pour le moment de vivre des fruits de la musique. On achète pratiquement plus les albums (CD ou DVD), on préfère allez sur youtube et regarder les vidéos gratuitement. Dans votre cas précis quel est le problème majeur de votre promotion ? Avez-vous déjà des résultats concrets de votre musique ? Une troisième question, seriez-vous déjà en préparation pour la sortie d’un deuxième album ?
Le problème que tu viens de souligner tout à l'heure est un problème qui affecte tous les artistes. Il faut que le monde sache que l'artiste vit de son art ; avouons que la piraterie prend le large dans le monde entier ; il arrive même que les gens m'appellent de partout d'avoir téléchargé mes images et ma musique : quel courage et quel méchanceté !
Si et seulement si les gens peuvent un seul instant savoir la peine qu’un artiste prend pour s'inspirer !
Et le travail qu’il abat pour avoir un album ! Que veut-on que nous artistes devenons ? mon cd est en vente depuis le 10 Février. Je ne peux pas me prononcer ; les débuts sont difficiles ; peut être que je pourrai faire mieux avec le secours d’une personne de coeur. Je suis en pleine inspiration pour la mise sur pied d’un deuxième album car j'aime ce que je fais et je voudrais vivre de mon art.
Il faut que le monde sache que l'artiste vit de son art ; avouons que la piraterie prend le large dans le monde entier
Anita, c’est avec une grande joie que j’ai reçu votre message tout dernièrement. Vous avez fondé une association nommée AU CARREFOUR des CULTURES et on vous a élu solennellement présidente fondatrice. Parlez-nous de cette association, de sa mission, de ces objectifs et de son bureau exécutif ?
Le but de l’association AU CARREFOUR DES CULTURES est de faire promouvoir et faire connaître les cultures africaines; établir des coopérations amicales, culturelles et économiques entre les ressortissants de la diaspora, les amis et les institutions européennes ; créer des échanges entre les acteurs économiques et culturels d’Europe et d’Afrique.

Pour le bureau exécutif vous avez : Mme MILLET MBAZOA BESSOMO Cyrille Colette Anita présidente fondatrice en pantalon noir, Monsieur Didier CHOIX trésorier, à sa gauche, Mme EBONGUE Christelle sectaire adjointe, et Mme FOMENTEIL NGO NTONYE Bernadette secrétaire.
J’ai aussi appris que le président d’honneur de l’association est Mr ZOO MEVELE me EFFA François de la radio Besançon en personne ! un personnage de l’encyclopédie des beti que beaucoup connaissent déjà. Comment avez-vous fait la connaissance de Mr ZOO MEVELE ? Quel genre de personnage est-il ? et quels types de rapports entretenez-vous ?
Monsieur ZOO MEVELE EFFA François de la radio Besançon est un partenaire de beaucoup de journaux ; il est aussi un grand partenaire du journal AMINA et travaille aussi avec les artistes du monde entier; c'est ainsi qu’en feuilletant ce fameux journal qu’il est arrivé à la page 27 du mois de Février : Anita Mbazoa vient de sortir un album « la forêt en cris ». Il s'est par la suite intéressé à moi. C'est ainsi qu il m'a appelé à maintes reprises sans suite et m'a finalement laissé un message, et c'est comme ça que je l'ai appelé comme il l’avait souhaité. Depuis ce jour, nous sommes devenus les deux inséparables. Mr Zoo Mevele François est un homme de coeur, il est un bon conseiller; il est aussi un rassembleur, c'est pourquoi je me plais de travailler avec lui et je sais qu’il sera mon guide; lui et moi entretenons des relations d'ordre de travail : c'est un homme de l'encyclopédie des beti, je sais qu il me montrera le chemin à suivre.
Mr Zoo Mevele François est un homme de coeur, il est un bon conseiller; il est aussi un rassembleur
Anita, bien que votre décision de fonder une association soit à féliciter, je suis malheureusement obligé de vous poser la question, si vous êtes consciente du travail à abattre pour que cette association fonctionne professionnellement. Comment comptez-vous vous organiser pour atteindre les objectifs fixés ? Avez-vous déjà un plan cohérant des réalisations à faire à court terme ? Quelles sont les activités visées par l’association à long terme ?
On dit en langue EKANG : wo mbog wo kar ki ber é lé ; ce qui signifie « une seule main ne peut pas monter sur un arbre ». C'est vrai, je suis présidente fondatrice de l'association (AU CARREFOUR DES CULTURES) c'est aussi vrai qu’il y a du travail. A savoir : cette association est ouverte à tous ceux qui pourront revaloriser les valeurs Africaines en adhérant, en donnant des dons, en participant à la réussite de l'association; je veux bien dire qu’il faudra que demain, notre Afrique vive sa culture dans le monde entier.
J'inviterai les uns et les autres à organiser des journées pour étaler le savoir faire Africain qui est une grande richesse ; nous avons pleins de choses à faire découvrir aux personnes qui ne nous connaissent pas très bien ; nous sommes les détenteurs de beaucoup de richesses : la pharmacopée traditionnelle qui est notre racine, le mvet oyeng, les danses Africaines, les contes et devinettes, nos tenues qui sont tout à fait particulières, les exposés présentés par des personnes douées ; le savoir cuisiner etc. Ces services ne seront pas gratuits, nous allons voir comment alimenter notre compte afin de pouvoir demander des aides qui pourront nous emmener à améliorer le quotidien des personnes nécessiteuses. En Afrique. Venez construisons une Afrique ouverte à tous.
On dit en langue EKANG : wo mbog wo kar ki ber é lé ; ce qui signifie « une seule main ne peut pas monter sur un arbre »
J’aimerais souligner les derniers aspects concernant l’association à savoir les conditions pour devenir membre ; si l’association est déjà légalisée officiellement ; si un statut est déjà disponible ; sans oublier d’autres éléments importants qui ne sont pas ressortis ici.
La préfecture d'Evreux nous a remis les statuts que nous avons lus séance tenante. Pour adhérer à l'association, il faut prévoir 20 euros de cotisation annuelle pour les travailleurs et 10 euros pour les élèves et les chômeurs.
A la prochaine assemblée du mois de Juin, nous allons voir et débattre sur beaucoup d'aspects qui n'ont pas été touchés pendant la constitution du bureau.
Anita, vous êtes le tout premier enfant du mouvement Nkul Beti. Vous êtes la toute première personne qui a compris l’importance du mouvement - En septembre 2009 ce fut votre tout premier contact avec moi pour la promotion de ANITA YA AFRIKA. 8 mois après, que diriez-vous de l’évolution du mouvement Nkul Beti ? Qu’est ce que l’on pourrait améliorer d’après vous ? Bref, quel bilan tirez-vous du mouvement Nkul Beti ?
Mr ZE, je suis très ravie d'avoir fait connaissance du site NKOUL BETI, de t'avoir connu, car j'ai déjà d'autres connaissances grâce à ce site ; plus je reçois tes courriers, plus je me rends compte que je n'ai pas perdu du temps à vivre la culture car un homme sans culture est un tonneau vide. Bravo que les bikutsi y soient déjà visualisés. A vrai dire il y a eu beaucoup de progrès et c'est un honneur pour un nombre de visiteurs du site.
Une question qui est embarrassante pour beaucoup de personnes mais qui devrait être posée est celle de la « faute collective ». Pourquoi le peuple ekang du Cameroun connaît des problèmes aujourd’hui? Donnez-moi une réponse simple et compréhensible pour tout le monde. Si possible, prenez- même référence sur la façon dont les villages étaient organisés, à cette époque où l’égoïsme n’était pas encore à l’ordre du jour.
Les EKANG vivaient en communauté dans l'entente, le partage, l’amour, la fraternité. Ils étaient soudés les uns aux autres : c'était un peuple dynamique vivant de l'agriculture, de la chasse et de la cueillette des fruits sauvages un peu comme les hommes de la forêt (les pygmées). Ils pratiquaient la médecine traditionnelle qui était leur force. Ils respectaient et mettaient en pratique leur tradition et leur culture. Les rites et les interdits étaient loin d’être abolis. L’homme EKANG était une personne dynamique qui ouvrait les mains à ses frères ; c'est l'individualisme qui devient la pièce maîtresse de notre vie : on ne peut plus organiser les festins et danser les bilabi ou le mvet oyeng ou encore l'ozila pour une rencontre amicale. Chacun est camouflé dans ses idées : d’ou le déclin du peuple EKANG.
L’homme EKANG était une personne dynamique qui ouvrait les mains à ses frères ;
Comme vous le savez, j’ai lancé l’idée d’une rencontre semestrielle des beti qui devait avoir lieu en Allemagne. Malheureusement il s’avère pour le moment que je ne peux que compter sur mes propres forces pour concrétiser cette idée. C’est dommage, mais comme je l’ai répété à plusieurs reprises, j’utilise les moyens qui me sont donnés pour faire bouger les choses. Il pourrait donc arriver que je copie le modèle du festival de bikutsi au Cameroun pour avoir les moyens d’organiser la rencontre semestrielle en Allemagne. Ma question est celle-ci : Seriez-vous prête à participer à un festival de bikutsi en Allemagne, si jamais il était organisé ? Je tiens seulement à souligner qu’une promesse est une dette !
Venir participer au festival de bikutsi en Allemagne ne me pose aucun problème au contraire, mais je crois qu’il est souhaitable que je puisse être avisée en avance pour voir avec mon programme et que tu m'en parle sérieusement le moment venu ; c'est bien une promesse que je te fais et je pourrai bien tenir.
Pour cette avant-dernière question je vous donne la possibilité de dire encore quelque chose à propos de vos projets (musique, association etc.). Faites sans hésitations votre propre promotion.
En ce qui concerne ma vie artistique, je compte aller faire ma promotion musicale au Cameroun bientôt et entrer en studio pour un deuxième album. Je ne refuserai pas une invitation quelconque dans d'autres pays africain encore moins dans le monde entier. Je voudrais bien vivre de ma musique et de la culture que j'incarne. Si j'avais des bons samaritains, je ferai des albums comme des petits pains .En ce qui concerne notre association AU CARREFOUR des CULTURES, j'appelle toutes les personnes voulant oeuvrer ou participer à la revalorisation des cultures africaines à venir nous rejoindre, elles sont les bienvenues AU CARREFOUR DES CULTURES.
Si j'avais des bons samaritains, je ferai des albums comme des petits pains
Le dernier mot pour le mouvement Nkul Beti. Quel est le message fort que vous lancez à toute la communauté ? Quels sont vos souhaits pour le peuple ekang de partout dans le monde ?
Melo me baè ! (pretez vos oreilles !) à tous les EKANG du monde entier réunissons nous pour faire revivre l'ambiance de nos aïeux ! il y avait un arbre imbattable dans la grande forêt équatoriale appelé NDZOM. Personne ne pouvait rêver de l'abattre mais il faisait l'obstacle de la contrée. Alors un jour, tout le village s'était réuni et a décidé de l'abattre (l'union fait la force), c'est chacun qui prononçait des paroles de bénédiction. Et c'est tout le monde qui demandait que l'arbre NDZOM soit abattu afin que tout le monde trouve une certaine paix du coeur ; en fin de compte, il a été abattu par le plus grand abatteur de la contrée. Voilà pourquoi on dit en langue FANG BETI (a nyu mot ndo a nga kpwé Ndzom). Je demande donc à mes frères de bien vouloir donner des bonnes idées à NKOUL BETI et de lire les mails qui nous sont toujours envoyés afin de savoir ce que nous devons faire et ce que nous devons rectifier nous nous avons tous droit à l’erreur car,elle est humaine. Nous ne pouvons mieux faire que si nous sommes unis (anyu mot ndo a nga kpwé ndzom).
a nyu mot ndo a nga kpwé Ndzom

Ma folo moan, un titre du premier album de music de ANITA MBAZOA
Anita puise son inspiration sur les événements et les faits réels de l'Afrique. Anita a participé au développement de la culture du sud à la CRTV EBOLOWA au Cameroun en créant l'émission « les us et coutumes d'Afrique »; émission diffusée en français et en langue du pays.

« Je suis un peu le panier de la culture de mon Afrique…
Je nais le jour d'un rite traditionnel des BETI (peuple guerrier) de ma contrée: «la bénédiction». Je me présente par les pieds : naissance mystérieuse en Afrique.
Issue de la forêt équatoriale au sud du Cameroun, j'ai grandi avec les sons des tambours des griots (ou conteurs) de mon village; ces sons ont gouverné mes pas. Je réchauffais les tam-tams des griots au coin du feu avant les cérémonies traditionnelles, bercée par les cris des multiples oiseaux, des cigales, des criquets et par le langage des divers animaux sauvages.
Mon arrière grand-mère, ma grand-mère et ma mère m'apprirent à conter au coin du feu les histoires et les épopées de l'ancêtre BANTOU (AKOMA MBA) et à chanter au clair de lune les berceuses et les chants fables.
Mon grand-père, chef de groupement de la contrée et gardien du savoir de la pharmacopée africaine, décida de m'initier à la danse et à la culture africaine et m'inculqua le savoir de la forêt. J'incarne la nouvelle génération des griots EKANG (dans notre mythologie, peuple céleste considéré comme le «chœur des anges» qui ont pour mission de chanter les louanges).
Je décidais donc, après le décès de ma chère et très aimée grand-mère en 1995 de prendre la plume et de me laisser guider par mes ancêtres.
Inspirée par les événements tristes et joyeux qui ont toujours marqué la vie d'un individu, mes chansons naissent d'elles-mêmes et je les écris d'un trait.
Ala CRTV EBOLOWA au Cameroun, je participais au développement de la culture du sud en créant une émission «les us et coutumes d'Afrique»; émission diffusée en français et en langue du pays.
En 1998 j'ouvris le FENAC (Festival National des Arts et de la Culture) à EBOLOWA avec un poème intitulé EBOLOWA; poème récité et chanté qui relatait le parcours de cette ville allemande où le résistant camerounais Martin Paul Samba fut pendu et ville où le père Doumas fit des œuvres caritatives. J'ai continué sans cesse à participer à diverses manifestations culturelles au Cameroun: fête des femmes, fête des mères, festival de la culture, etc.
Voici qu'aujourd'hui je réalise mon album «La forêt en cris», je suis «ANITA Y'AFRIKA» la berceuse bantoue, non donné par ma grand-mère.
Cet album relate les histoires réelles du monde, la maltraitance des orphelins, les berceuses, les cérémonies traditionnelles, la pharmacopée africaine, les joies, les peines, etc.
J'aimerai partir pour un long voyage, guidée par mon esprit, et protégée par mes pères. »
Informations supplémentaires, contacts, liens, auteurs et copyrights
Mbazoa Millet Cyrille Colette Anita
- Experte de la culture Ekang
- Musicienne de Bikutsi
- Fondatrice et présidente de l’association AU CARREFOUR DES CULTURES

Contacts :
mbazoaanita@yahoo.fr
http://anitayaafrika.blogspot.com
Téléphone
0033613973799
0033232397688
0023799137372

Activités :
Musicienne, experte de la culture ekang, présidente d'une association.
Les questions de cette interview ont été rédigées par Maurice Ze.
Nous remercions Mme Mbazoa Millet Cyrille Colette Anita d’avoir accepté cet entretien.
Les textes de cette interview doivent seulement être utilisés dans le cadre du mouvement Nkul Beti ou de la promotion de Mme. Mbazoa Millet
Tous Droits Réservés © Copyright 2010 Zemprosys Group
Interview avec Anita Mbazoa Bessomo, présidente de l’association « au carrefour des cultures »
20-12-2012  /13:28:50
L’artiste camerounais François Essindi voudrait rencontrer le président de la république
Armé le plus souvent d' instruments hérités de ses ancêtres Ekang, l'homme de Cultures s'abandonne à l'énergie des sons, des mots. La musique au corps, il laisse vibrer, danser en lui, Rythmes, Vibrations, sensations... ...
14-07-2012  /09:03:52
Entretien avec Erickachille Omar Nkoo, animateur de réseaux sociaux et membre de l’équipe du Forum International Ekang
La réalisation du Forum International Ekang (FIE) se fait grâce à l’aide d’une équipe multidisciplinaire que le Mouvement Nkul Beti a déjà présente à travers des interviews. Nous sommes allés à la rencontre d’Erickachille Omar Nkoo, animateur de réseaux sociaux. Il est responsable de la promotion du FIE sur les réseaux sociaux en ...
13-05-2012  /07:50:49
Entretien avec Privat NGOMO, promoteur artistico-culturel de la BD africaine EKAN
Le Mouvement Nkul Beti est allé à la rencontre de Mwadzan MEYE me NGOMO, un des promoteurs qui investit dans l’émergence d’une industrie artistico-culturelle de l’image en Afrique. Cette interview que MNB publie est une exclusivité et surtout, nous vous conseillons de lire intégralement cet entretien qui est très riche ...
26-02-2012  /08:59:02
Rendez-vous avec Régine Pieri, artiste ekang née dans un petit village après Akonolinga, avec son album « INCERTITUDE »
« Je suis une artiste musicienne, je fais de la variété: bikutsi, zouk et slow. En 2004, l'envie de sortir un album devenait de plus en plus grandissante chez moi, je me suis mise à écrire des nouvelles chansons et à corriger celles que j'avais dans la maquette, puis j'ai fait la connaissance de Cathy, une réunionnaise organisatrice de spect ...
18-02-2012  /04:50:16
Sandy Guch : « Se lancer dans la musique au Cameroun demande beaucoup de courage et de sacrifice ». Entretien avec MNB
Sandy Guch, artiste musicienne auteur compositeur d'origine Camerounaise résidant en France est née entre les fleuves au fond de la vaste forêt équatoriale, du sud à Bengbis, dans le département du Dja et Lobo. Se découvre le talent et une passion d'artiste en 1995, où elle évolue à travers dans plusieurs chorales et danseuse, dans divers ...
18-02-2012  /04:50:08
Rendez-vous avec JP Melody, « LE GOLDEN BOY DE STOCKHOLM », artiste ekang
JP Melody de son vrai nom Jean Pierre AKAME est un artiste ekang qui fait ses débuts dans le monde de la musique en 1994. Il sort son premier album en 1997 et le pour le moment c’est le neuvième « APPALOUZA » qui se trouve sur le marché. APPALOUZA est un Monde où les gens vivaient en harmonie sans haine ni jalousie. Comme l’artiste le sou ...
22-12-2011  /05:59:47
Interview exclusive avec André EKAMA, Auteur de plusieurs ouvrages, mathématicien et économiste
En cette fin d’année 2011 nous avons l’occasion de vous présenter un écrivain ekang mais aussi mathématicien économiste. André Ekama que beaucoup connaissent déjà à travers ses apparitions publiques et publications nous parle de lui et de la diaspora africaine, car il est à retenir que notre invité actuel vit en Allemagne, pays dans ...
19-05-2011  /03:23:22
Rendez-vous exclusif. Interview avec Dr Thierry Amougou, Macro-économiste, enseignant à l’université
Thierry Amougou, macro-économiste et enseignant à l'université catholique de Louvain à l'UCL où il a soutenu sa thèse de doctorat depuis Avril 2010. Il dispense des enseignements à la faculté de sciences économiques sociales et politiques. Thierry Amougou a de multiples publications d'articles dans les revues et les livres publiés seul o ...
06-03-2011  /05:56:57
Rendez-vous avec Marie Agnès NGASKA, Institutrice et Artiste
MACANGE débute la musique toute petite au près d’une tante griotte alors qu’elle à 8 ans.
Elle intègrera plus tard la chorale de son collège où elle évoluera pendant tout le premier cycle secondaire. Au lycée d’Obala où elle fait tout son second cycle elle fera quelques apparitions au « Club musique ».
Mais c� ...
12-02-2011  /07:23:41
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Luc Séraphin Fouda Ayissi (Ayissi Le Duc)
Chorégraphe, danseur, auteur, compositeur, interprète, écrivain, Ayissi le Duc est une référence Africaine dans le monde de la culture.

Issu d'une famille camerounaise où la création et l'expression artistiques sont largement partagées, Ayissi Le Duc commence à danser à l'âge de 9 ans, autour du feu de bois, au clair de lune, encourag ...
03-02-2011  /03:30:38
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Célestin Nkou Nkou, Consultant Indépendant, Directeur opérationnel et financier du Mouvement Nkul Beti
Par ma naissance il y a plus d’un demi-siècle, au fin fond de la forêt tropicale du département de l’Océan (Sud Cameroun), je me sens pygmée. De parents cultivateurs, on ne me connaît pas assez à cause des nombreuses inégalités de chances qui sont légion dans mon pays. L’adversité m’a néanmoins permis de ‘sauter’ plusieurs c ...
02-09-2010  /07:19:50
Interview avec Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises. Prêtre en devenir
Membres du Mouvement Nkul Beti, femmes et hommes ekang, j’ai l’occasion de vous présenter cette fois-ci notre frère Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises, un prêtre en devenir.

Le Mouvement Nkul Beti revient sur l’état de la religion aujourd’hui et surtout sur le rôle des églises chrétiennes dans notre s ...
18-08-2010  /06:07:36
Interview avec Fabien Didier Yene, Agent humanitaire et Auteur du livre « Migrant au pied du Mur »
Fabien Didier Yene est parti du Cameroun à l’âge de 24 ans pour se diriger vers l’inconnu en espérant obtenir une vie meilleure ailleurs. Fabien Didier Yene vit actuellement au Maroc où il s’est engagé dans la défense des droits des personnes qui, pour diverses raisons, ont dû choisir l’émigration. Il a fondé l’ADESCAM, Associati ...
31-07-2010  /09:54:17
Interview avec Sandrine Nadege Akamba Ndzana, Etudiante en gestion d’entreprise, logistique et transport
La fameuse « sandra Akamba » de la Bavière en Allemagne nous a donné cette occasion d’avoir un entretien avec elle. Elle fait parti de la génération qui formera le vrai leadership beti et est pour le moment en train de finir ses études de gestion d’entreprises, dans le domaine de la logistique et du transport.
« Salut à tous mes frèr ...
25-06-2010  /05:22:23
Interview avec Monique WISNIEWSKI, Ingénieur du Son et Présidente de l’association Highways Byways
Monique WISNIEWSKI est la présidente de l’association Highways Byways et réside en France. Elle s’occupe dans le cadre Highways Byways de la promotion du groupe Z-YANG, un groupe composée de 3 jeunes ekang, chanteurs et danseurs. Son histoire avec Z-YANG débute en 2004, date à laquelle elle se trouve Cameroun au cours d’un stage de danse ...
14-05-2010  /08:47:37
Interview avec Anita Mbazoa Bessomo, présidente de l’association « au carrefour des cultures »
Anita Mbazoa est une femme de NKOLBESSANDA vers MVENGUE au sud du Cameroun et vit actuellement à la Normandie en France. Elle est experte de la culture Ekang grâce à la transmission orale. Comme elle le souligne, « Son arrière grand-mère, sa grand-mère et sa mère l'apprirent à conter au coin du feu les histoires et les épopées de l'ancê ...
15-04-2010  /04:53:45
Interview avec Mr. Erick Achille Omar Nkoo, musulman et premier beti à être diplômé d’une université arabe
Erick Achille Omar Nkoo est né le 4 juillet 1982 à Ebolowa. Il fait ses études primaires à l’école publique de Bizock non loin de Nkolya (arrondissement de Nkolmetet) son village natale puis à Mbalmayo dans le Nyong et So’o. Il fréquente ensuite au lycée classique et moderne d’Ebolowa où il obtient un baccalauréat série D. Après q ...
15-02-2010  /03:53:27
Exclusivité - Interview avec Dr. Vincent Fouda, candidat à la présidence de la république du Cameroun
Le 6 novembre 2009, Dr. Vincent Sosthène FOUDA déclarait sa candidature à la présidence du Cameroun sous le slogan « C’est le moment ! ». Il est pourtant resté ce chercheur passionné de l’université du Québec à Montréal. Nous avons eu l’occasion d’avoir un entretien avec Mr. Fouda sur les questions vives de notre culture, sur le ...
10-01-2010  /06:12:31
Interview avec Léon Chabuel Oback, juriste, politologue et écrivain
Léon Chabuel Oback est né à Mfou (Cameroun), dans la province du Centre. Il est juriste, politologue, écrivain, poète et musicien, et vit à Berlin. Ses derniers ouvrages, Fables universelles, Livre II et Yao, l’enfant du peuple (roman) ont été publiés aux éditions Édilivre à Paris.
« Les contes font partie de notre histoire, de notr ...
NOS PARTENAIRES

雪茄| 雪茄烟网购/雪茄网购| 雪茄专卖店| 古巴雪茄专卖网| 古巴雪茄价格| 雪茄价格| 雪茄怎么抽| 雪茄吧| 雪茄哪里买| 雪茄海淘| 古巴雪茄品牌| 推荐一个卖雪茄的网站| 非古雪茄| SO站| 港水雪茄 帕特加斯d4 大卫杜夫雪茄 高希霸雪茄 蒙特雪茄 好友雪茄

古巴雪茄品牌| 非古雪茄品牌

噴畫| banner| banner 價錢| Backdrop| Backdrop 價錢| 易拉架| 易拉架 價錢| 橫額| 印刷| 橫額印刷| 印刷 報價| 貼紙| 貼紙印刷| 宣傳單張| 宣傳單張印刷| 展覽攤位| 書刊 印刷| Bannershop| Ebanner| Eprint| 印刷公司| 海報| 攤位| pvc板| 易拉架設計| 海報印刷| 展板| 禮封| 易拉架尺寸| foamboard| hk print| hong kong printing| Printing| 喜帖| 過膠| 信封| backdrop| print100| 咭片皇| 印館

邮件营销| Email Marketing| 電郵推廣| edm营销| 邮件群发软件| edm| 营销软件| Mailchimp| Hubspot| Sendinblue| ActiveCampaign| SMS

wms| vending machine| barcode scanner| QR code scanner| SME IT| it solution| rfid tag| rfid| rfid reader| it outsourcing| POS label| IRLS| IT Support| system integration| software development| inventory management system| label printing| digital labelling| barcode label| Self Service Kiosk| Kiosk| Voice Picking| POS scanner| POS printer| System Integrator| printing labels| Denso| inventory management| warehouse management| Business service| vending| mobile app development| terminal handheld| printer hong kong| thermal printer| thermal label printer| mdm| mobile solutions| mdm solutions| mobile device management

Tomtop| Online Einkaufen| Zeblaze

Addmotor electric bike shop

Beauties' Secret化妝及護膚品

DecorCollection歐洲傢俬| 傢俬/家俬/家私| 意大利傢俬/實木傢俬| 梳化| 意大利梳化/歐洲梳化| 餐桌/餐枱/餐檯| 餐椅| 電視櫃| 衣櫃| 床架| 茶几

地產代理/物業投資| 租辦公室/租寫字樓| Office for lease / office leasing| Office building| 甲級寫字樓/頂手| 商業大廈| Commercial Building| Grade A Office| Office for sale| Hong Kong Office Rental / Rent Office| 地產新聞

香港甲級寫字樓出租

中環中心| 合和中心| 新文華中心| 力寶中心| 禮頓中心| Jardine House| Admiralty Centre| 港威大廈| One Island East| 創紀之城| 太子大廈| 怡和大廈| 康宏廣場| 萬宜大廈| 胡忠大廈| 信德中心| 北京道1號| One Kowloon| The Center| World Wide House

Wycombe Abbey| 香港威雅學校| private school hong kong| English primary school Hong Kong| primary education| top schools in Hong Kong| best international schools hong kong| best primary schools in hong kong| school day| boarding school Hong Kong| 香港威雅國際學校| Wycombe Abbey School