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CHRISTIAN EBONG : Un champion noir en herbe sur les traces des plus grands
Source, auteur, copyright
www.christian-ebong.com
http://jldegonzaques.blogspot.com/2008/03/christian-ebon-un-champion-noir-en.html
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Né pour bousculer le monde automobile, Christian Ebong a vu le jour dans un univers qui ne le prédestinait pas à ce genre de challenge… C’est dans un petit village africain, à quelques kilomètres de Yaoundé (Cameroun), le 09 Juin 1983, qu’il a ouvert les yeux.
Date de publication: 18-03-2011 06:51:59
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A 9 ans, le pilote en herbe s'amusait tous les dimanche à enclencher la marche arrière puis la 1ère pour garer et laver la voiture de sa maman. Déjà accro au bitume, il lui était impossible de rater une course de Senna ou Prost : Christian ameutait tous ses copains - même les plus réticents - pour suivre à la télé ses idoles. Observateur, il ne manquait aucune occasion pour apprendre à conduire : sa maman était loin de se douter que son fils ne quittait pas des yeux son jeu de pieds sur les pédales et que son petit garçon serait un futur champion du volant… Passionné, la mécanique n’a pas résisté longtemps à Christian, pas plus que les pointes de vitesse et les virages à la corde... Malgré un accident de voiture très grave en tant que passager, le jeune prodige n'a jamais lâché une seconde son rêve d'être pilote automobile.
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A 14 ans, Christian met les gaz et décide de prendre tous les risques : il quitte sa famille pour tenter sa chance en France. Faute d'argent, les portes se referment. Une seule solution : participer au championnat gratuit de cross car. En 2000, sans jamais avoir conduit de voitures de compétition ni de karting, Christian est vice-champion d'Ile-de-France en Cross Car et champion l'année suivante... Un peu perdu dans ce monde très fermé de l'automobile où il n'est connu de personne, le jeune pilote va déjouer le destin en s'entraînant tout seul dans son coin, comme un boxeur. En 2004, il est admis à l'auto sport Académie. Faute d'argent à nouveau, les portes ne s’entrouvrent pas. Qu'importe ! Le pilote a une volonté de fer et sait attendre son heure... Christian participe en 2006 au championnat de France super tourisme. Les ingénieurs de Solution F soulignent sa capacité d’évolution. Les articles fleurissent et les soutiens commencent à se dévoiler. L'artiste du bitume a fait taire ceux qui pensaient que le sport automobile n'était pas pour lui…
Aujourd'hui, Christian Ebong continue son plan de carrière de sportif de haut niveau, accompagné de son coach et de son chiropracteur il s'entraîne 4 heures par jour et ce 7 jours sur 7. |
| 2. Un champion noir en herbe sur les traces des plus grands… |
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Anne Charlotte Laugier-Méréo, Rédactrice en chef de Ellop Média, ne s’est pas encore remise de leur rencontre. L’émotion qui se lit sur son visage lorsqu’elle me parle de son protégé est sans feinte : « Ca y est, je l’ai trouvé ! L’homme idéal…1.86m, 77 kg, athlétique, black – sans blagues, jeune, célibataire, une pointe de mystère, fonceur, du charisme, de l’élégance et… pilote automobile ! ». La façon dont j’écris cette introduction, on dirait que Charlotte a flashé sur le champion, évidemment c’est le cas, mais qui ne flasherait pas pour lui ?
A 24 ans, Christian Ebong a déjà un parcours exceptionnel. Arrivé en France en août 1997, il quitte courageusement sa famille et vient tenter sa chance dans le monde très fermé du sport automobile. Parti de rien, il se bat depuis 10 ans malgré toutes sortes de difficultés pour atteindre son objectif ultime : devenir le premier pilote d’origine africaine sur le mythique circuit de formule1. Un miracle… Avec pour seule expérience les routes cabossées de son pays natal, le jeune prodige ne loupe pas sa chance. La première fois qu’il prend le volant sans passer par le traditionnel karting – trop cher pour lui, il devient Vice-champion d’Ile-de-France en cross car en 2000. Un pilote redoutable est né ; entend-on dans les paddocks. L’année suivante, Christian est Champion d’Ile-de-France dans la même discipline. Puis, il est admis à l’Auto Sport Académie en 2003. Faute d’argent – l’éternel problème des génies venus de sous les tropiques, il doit mettre de côté son rêve. Mais il ne l’abandonne pas pour autant; il continue à s’entraîner dans son coin. Son prochain challenge, les 24 heures du Mans… Si les Sponsors lui donnent sa chance. Alors qui est prêt à miser sur Christian Ebong ?
Charlotte lui avons posé quelques questions pour nous.
Christian, pilote automobile professionnel n'est pas vraiment le métier auquel on pourrait rêver quand on vit en Afrique.
CHRISTIAN EBONG : C'est vrai qu'au Cameroun, à Yaoundé, j'obligeais mes autres copains à venir suivre avec moi les courses de Prost ou de Senna, sur les télés des bars. Je suis né avec la fièvre de l'automobile. Même le très grave accident de voiture dans lequel j'ai failli mourir quand j'avais dix ans, ne m'a mis aucun frein ; au contraire, après mon coma j'avais encore plus envie de conduire ! Au pays, je reconnaissais tous les modèles de voiture et j'ai rapidement appris la mécanique. Ma mère qui conduit super bien a sans doute contribué à me donner le goût du pilotage. Elle prenait le rond-point à fond sans perdre le contrôle. Elle me subjuguait ! A onze ans, je rentrais et je sortais sa voiture du garage. Je m'imaginais déjà être à la place de Prost que je vénère comme un dieu.
Vous n'avez jamais lâché votre rêve ?
CB : J'avoue que j'ai dû tout sacrifier pour en arriver là où je suis, c'est-à-dire à deux doigts d'être le premier pilote noir d'origine africaine à être connu internationalement. l'âge de quatorze ans, j'ai quitté toute ma famille. En France, je me suis retrouvé dans la rue, sans argent, sans vêtement. Ma bonne étoile m'a permis de m'en sortir. Je croyais à mon rêve dur comme fer et j'étais prêt à tout. La seule discipline qui ne coûtait pas d'argent, c'était le cross car. A mon premier championnat, en 2000, sans avoir jamais touché un kart ni même effleuré un circuit, j'ai pris les commandes de la voiture, je me suis battu comme un fou et j'ai été vice champion d'Ile-de-France. C'est cela qui m'a donné la force de continuer. L'année suivante, j'étais champion d'Ile-de-France dans cette discipline. Aujourd'hui, je sais que j'ai d'immenses possibilités.
Personne ne vous a remarqué ?
CB : Bien sûr que si. Mais c'est l'argent qui m'a toujours posé problème. Je n'ai jamais eu de famille en France pour m'aider, me soutenir. Il me fallait gérer toutes sortes de problème à la fois. Et vous savez qu'un pilote n'a pas droit à l'erreur : s'il est distrait une seconde, c'est le mur. Pour l'instant, je n'ai jamais pu courir dans de bonnes conditions. Quant aux personnes extérieures, elles ne comprennent pas qui je suis ce que je peux réaliser. Je les comprends un peu : je viens de nulle part, je n'ai pas de nom, je suis noir... Je multiplie les handicaps ! Mais j'ai espoir que quelqu'un me donne enfin ma chance. Je sais que cela arrivera.
Et aujourd'hui, où en êtes-vous ?
CB : Je n'ai jamais été aussi proche du but. Le Nascar m'attend en Avril, si je trouve des sponsors avant le 28 Mars prochain... Ainsi que le Geoscan Concep... La saison m'attend ! Et je veux faire mes preuves. Si je réussis, ça va changer le sport automobile. Vous vous rendez compte ? Un noir dans ce milieu très fermé ? Moi qui vénère les femmes, je dirais que je serai un peu la Rosa Parks de l'automobile... Je n'ai jamais pris de vacances, je ne suis jamais retourné près des miens au Cameroun depuis 10 ans, j'ai passé mes week-end à travailler. J'ai tout sacrifié pour être pilote. Ce n'est pas à la veille de réussir que je vais baisser les bras ! Je suis un vrai champion africain, un immigré accueilli par la France. Et pour ces deux continents, je réussirai ! » |
Publié par Jean-Louis De GONZAQUES à l'adresse 02:44
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N'hésiter pas a devenir partenaire, le pilote camerounais pourrait comme il sait le faire en surprendre plus d'un.
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