Avis aux mâles qui se laisseraient tenter par la sauvage sensualité que dégage cette lionne aux yeux bleus : elle est prise ! Bien qu’elle ne soit pas encore passée chez monsieur le maire, comme la rumeur l’a laissé entendre il y a quelques mois, Lady Ponce pense avoir trouvé, en «Monsieur Ponce» comme elle l’appelle, la perle rare. «Je n’ai jamais été mariée, je n’ai jamais été dotée. Je vis avec quelqu’un que j’ai présenté à ma famille comme étant la personne qui partage ma vie. Nous ne sommes pas encore mariés, mais c’est du sérieux entre lui et moi. Vous vous doutez bien que je ne pourrais pas me marier en catimini. Il y a toujours beaucoup de monde autour de moi, que ce soit dans ma famille ou dans les médias.
Quand je vais me marier, vous le saurez», dit-elle sans s’étendre davantage sur le sujet. Tout juste saura-t-on que «Monsieur Ponce vit en Suisse». Si loin, penseraient d’aucuns. Mais trop proche, selon l’artiste qui ne manque aucun prétexte pour aller prester de ce côté de la planète, et en profiter pour rencontrer l’élu de son cœur : «Mon travail me permet de faire des déplacements, lui également. On est très souvent ensemble.» Timide et très souvent en retrait dans la conversation, Lady Ponce ne manque pas pour autant de personnalité. Tout comme elle garde la tête sur les épaules. Entourée de ses deux enfants, elle se fait un plaisir de recevoir et de concocter de bons petits plats à sa famille, mais surtout à ces personnes qui viennent si souvent chez elle. «Ma maison est mon havre de paix. Je suis casanière sur les bords. C’est ma façon à moi de m’occuper pendant les longues heures de solitude que j’aime à passer à la maison, même si, il faut le dire, je ne suis jamais seule. J’ai toujours mes sœurs et frères à mes côtés», explique-t-elle. Les siens, en effet, à chaque veille de déplacement à l’étranger de l’artiste, se déportent à Yaoundé pour lui faire un coucou avant l’embarquement, comme c’était le cas il y a deux semaines. Et, malgré les lauriers engrangés ces dernières années, elle tient à garder en mémoire ces moments difficiles qu’elle a traversés avant que le succès ne lui tombe dessus : «La vie n’a pas toujours été rose pour moi. J’ai perdu ma mère à un moment où j’avais le plus besoin d’elle, et des événements malheureux se sont succédés», confie celle qui, à l’état civil, se fait appeler Adèle Rufine Ngono. Est-ce cette tristesse que l’on perçoit dans les textes de certaines de ses chansons ? «Oui, susurre l’artiste. Je chante la vie telle qu’elle va, mais surtout, je m’inspire des histoires tristes des personnes qui m’entourent, car il faut toujours garder en mémoire que c’est après avoir dépassé les épreuves que l’on est plus fort. Je chante les problèmes que les femmes rencontrent. Ils ne sont jamais très différents les uns des autres. Aujourd’hui tu aimes, demain tu es déçue. C’est ça la vie et il faut pouvoir faire avec.» Passés ces instants de frivolité, c’est avec enthousiasme que celle qui, depuis plusieurs mois, s’est dénichée un nid douillet respirant la chaleur et un début d’accomplissement du côté d’Odza, au lieu dit «Bao bar», dans la banlieue sud de Yaoundé, parle de son travail, le regard brillant derrière ces lentilles de contact bleues qu’elle a fini par coller à sa personne. C’est donc avec fierté et enthousiasme que la femme de 27 ans parle de son prochain album : «Bombe atomique» ! Titre étonnant, pour quelqu’un d’aussi timide et que l’on dit pacifiste. «‘’Bombe atomique’’, se défend-elle, représente pour moi l’espoir. La bombe atomique, comme chacun le sait, rase tout et on recommence. C’est ce que je propose dans cet album. Je vois donc, en ‘’Bombe atomique’’, cette lumière qui viendra un jour nettoyer les cœurs noirs. Au départ, j’ai pensé à ‘’Cœurs impurs’’ comme titre de l’album, mais je me suis ravisée. Après une bombe, généralement c’est les ravages. Moi je veux un ravage positif, c'est-à-dire une bombe qui change les cœurs. Dans cet album, j’ai pleuré, crié, dansé… C’est l’espoir pour moi.» L’album, qui subira quelques influences musicales extérieures au Cameroun comme le coupé-décalé, sortira en 2010 selon les confidences de l’artiste. «Je ne me précipite pas. Quand un artiste prépare un album, c’est un peu comme quand un chef cuisinier décide de créer ses plats : il ne se prononce pas en un jour. Je suis de celles qui prennent leur temps pour réaliser un album. La chanson, c’est la seule richesse que j’ai héritée de ma maman. D’ailleurs, mes oncles et tantes m’ont souvent dit que chaque fois que je chante, c’est la voix de ma mère qu’ils entendent et ils se mettent à pleurer. Pour le moment, je me tiens un peu à l’écart de l’album. J’aide des filles qui sont en train de composer leurs propres chansons.» Après ce troisième album, la chanteuse en annonce un quatrième «si Dieu le veut». Et s’il le veut également, elle compte se lancer plus tard dans les arrangements et la production. Lady Ponce ne compte cependant pas mettre fin à sa carrière d’artiste, puisqu’elle veut se lancer dans un style musical plus épuré, où elle contera «des fables», dans un style inspiré par une vedette de la chanson camerounaise : Sally Nyolo, qu’elle dit admirer : «J’aime sa personnalité. Elle est naturelle. Elle est allée en Europe à 12 ans et a su garder l’accent éton. Elle chante de très belles fables que nos parents nous racontaient le soir avant le coucher, et cela donne envie de bien chanter. Elle a su conquérir l’international et faire des fusions. Contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas facile.» Et si tout semble aller pour le mieux pour la reine du bikutsi et de la musique camerounaise en 2008, Lady ponce a cependant un regret : que les gens s’intéressent aux choses qui ne devraient pas retenir l’attention, qu’ils s’attèlent à détruire au lieu de construire. «Moi, j’ai pour principe ne pas laisser entrer les médisants chez moi, mais ce n’est malheureusement pas le cas de tous les artistes de bikutsi au Cameroun, qui se complaisent dans ce type de pratiques.» C’est ainsi qu’elle vit particulièrement mal la rivalité «supposée» avec la doyenne du bikutsi, K-Tino. «C’est un débat qui ne devrait même pas exister. Je trouve malsain que les gens aillent sur les ondes des radios ou dans les journaux, pour prétendre de telles choses. K-Tino a commencé dans la musique bien avant moi, et dans sa musique elle a mis la barre très haut. Il n’est donc pas possible de dire de telles choses», lance-t-elle avant de reprendre son souffle. Et de poursuivre : «K-Tino a été parmi les artistes à avoir relevé le niveau du bikutsi. Pour avoir le même niveau qu’elle a, il me faut 10 ans de pratique. Elle n’a rien à prouver à qui que ce soit.» Et qu’en est-il de son supposé mariage avec l’artiste et tradi-praticien Mongo Faya, de regrettée mémoire? «Ce n’est pas possible de dire des choses pareilles ! Un jour, un animateur d’une radio m’a appelée et je passais en direct. Il m’a dit qu’il avait des documents prouvant que j’étais l’une des femmes de Mongo Faya. Je l’ai mis au défi de montrer de tels documents, à moins que ce ne soit des faux, et il m’a affirmé qu’on avait vu une des femmes de Mongo Faya qui me ressemblait. C’est totalement aberrant… Si, il y a 10 ans, j’étais comme je suis aujourd’hui, ça signifie que je ne vieillirai jamais. Je n’ai jamais été mariée.»
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[-] Ecrit par: Situations Publié : Mercredi le 25 Novembre 2009 21:50:33
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