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Regard sur les dynasties à la camerounaise
Source, auteur, copyright
© Aurore Plus : MICHEL MICHAUT MOUSSALA
Nous sommes allés fouiller dans l'histoire du Cameroun pour montrer qu'il y a un lien évident entre ceux qui dirigent notre pays aujourd'hui et ceux qui étaient aux affaires hier...Mohammadou Ahidjo, député à l'Assemblée nationale, Ama Tutu Muna, ministre de la Culture, Emile Andze Andze, maire de Yaoundé 1er, Alamine Mey, directeur général de Afriland First Bank, Ibrahim Talba Malla, directeur général de la Csph et secrétaire à l'organisation du Comité central du Rdpc au pouvoir, Yves-Michel Fotso, homme d'affaires, Bayero et Oumarou Fadil respectivement Pca du groupe éponyme, Pca de l'Anor, et maire de Douala III, Ebako et Ekoko Mukete, Louis Tobie Mbida, Nicole Okala, Adamou Ndam Njoya, maire de Foumban, Denise Fampou, maire de Douala II ne sortent pas du néant: ils ont eu ou ont encore des parents qui jouent un rôle de premier plan en politique et dans les affaires.
     Date de publication: 16-04-2010   06:48:42
Pour commettre ce travail, nous sommes allés fouiller dans l'histoire du Cameroun pour montrer qu'il y a un lien évident entre ceux qui dirigent notre pays aujourd'hui et ceux qui étaient aux affaires hier. Nous n'allons pas les citer tous. Pour certains, les informations seront assez complètes et pour d'autres ce sera tout juste un survol. Pour étayer notre travail, nous nous sommes appuyés sur les gouvernements d'avant et d'après les indépendances des deux Cameroun, du Cameroun fédéral et du Cameroun unitaire.
1. Le gouvernement d'André-Marie Mbida
 
Le nouveau statut qui fait du Cameroun un "Etat sous tutelle" est entré en vigueur le 9 mai 1957, jour de sa promulgation au Cameroun. L'Assemblée territoriale se transforme en Assemblée législative. André-Marie Mbida du groupe des Démocrates camerounais qui a été désigné le 12 mai 1957, est investi le 15 mai par 56 voix contre 10. Il forme le tout premier gouvernement camerounais dont la composition fut rendue public le 16 mai 1957.

O Premier ministre, chef du gouvernement: André-Marie Mbida
O Vice-Premier ministre chargé de l'Intérieur : Ahmadou Ahidjo
O Ministre d'Etat chargé des Affaires réservées et des Etudes : Mathias Djoumessi

O Ministre des Finances: Arouna Njoya
O Ministre des Affaires économiques: Pierre Kotouo
O Ministre des Travaux publics, des Transports et des Mines: Michel Njiné
O Ministre de l'Education nationale: Vincent Ahanda
O Ministre de la Fonction publique: Haman Adama
O Ministre de l'Agriculture et de l'Elevage: Alfred Mandon
O Ministre du Travail et des Lois sociales: Marcel Marigoh
O Secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique: Germain Tsalla
O Secrétaire d'Etat chargé de l'Information: Gaston Medou
O Secrétaire d'Etat à l'Intérieur: Antoine Logmo
O Secrétaire d'Etat au Budget: François Biyo'o Olinga
O Secrétaire d'Etat à l'Agriculture: Oumaté Talba Malla.
2. Le gouvernement d'Ahmadou Ahidjo
 
En février 1958, le gouvernement Mbida tombe, ayant perdu la confiance de l'Assemblée. André Marie Mbida démissionne et Ahmadou Ahidjo lui succède le 18 février et son gouvernement se compose comme suit:

O Premier ministre de l’intérieur: Ahmadou Ahidjo
O vice-Premier ministre chargé de l'Education nationale: Michel Njiné
O Ministre d'Etat chargé de la Santé publique et de la population: Arouna Njoya
O Ministre des Finances: Charles Assalè
O Ministre de la Fonction publique et des Postes et Télécommunications: Adama HamanO Ministre des Affaires économiques: André Fouda
O Ministre du Travail et des Lois sociales: Gaston Behlé
O Ministre des Travaux publics, les Transports et des Mines: Charles Okala
O Ministre de la production: Alfred Mandon
O Secrétaire d'Etat à la présidence chargé de l'Information: Jean Akassou Djamba
O Secrétaire d'Etat à l'Intérieur: Pierre Ninékan
O Secrétaire d'Etat à la production: Talba Mana Oumaté
O Secrétaire d'Etat aux Finances: Sissoko Sékou Cheick

Au Cameroun occidental, le système ministériel est entré en vigueur le 15 mai 1958. Avant cette date, il existait un conseil exécutif constitué le 18 octobre 1954 dirigé par des britanniques et dont étaient membres non fonctionnaires les Camerounais dont les noms suivent:

O Dr. Emmanuel Mbela Lifaffe Endeley, chef du parti de la majorité KNC-Cameroon National Congress). Il s'occupait de l'administration locale, des questions foncières et du mouvement coopératif.

O Samson Adeoye George : Travaux publics et Topographie
O Révérend Jeremiah Chi Kangsen: Instruction publique et santé
O Solomon Tandeng Muna: agriculture, Forêts et Services vétérinaires.

Lorsque le système ministériel est entré en vigueur le 15 mai 1958, un gouvernement a été formé avec pour Premier ministre Dr. Endeley du KNC et quatre ministres issus de l'alliance "KNC-KPP (Kamerun People's Party)".

Le 24 janvier 1959, le KNDP (Kamerun National Democratic Party) de John Ngu Foncha qui est sorti du KNC pour former ce nouveau parti en avril 1955 gagne les élections de la chambre élargie par 14 sièges contre 12 à l'alliance KC. John Ngu Foncha est nommé Premier ministre le 30 janvier 1959. Le conseil exécutif compte un président et deux membres de droit, tous de nationalité britannique et un gouvernement composé essentiellement de Camerounais.

O Premier ministre et ministre de l'Administration locale: John Ngu Foncha
O M.N. Ndoké : ministre d'Etat sans portefeuille)
O P.M. Kemcha : ministre des Ressources naturelles;
O Augustine Ngom Jua : ministre des services sociaux;
O W.N.O. Effiom : ministre des Travaux publics et des Transports;
O Solomon Tandeng Muna : ministre du commerce et de l'Industrie;
O J.M. Bokwe : ministre des Coopératives et du Développement communautaire.

A la chambre fédérale du Nigeria, le Cameroun méridional ou occidental est représenté en 1958 par 6 élus, tous membres du KNC du Dr. Endeley dont un, Victor Mukete est ministre fédéral de la Recherche scientifique et de l'Information.

Le Cameroun oriental devient indépendant le 1er janvier 1960 sous la férule d'Ahmadou Ahidjo. Ce dernier forme le 16 mai 1960 le premier gouvernement de la République du Cameroun composé de 14 ministres et 5 secrétaires d'Etat avec pour Premier ministre Charles Assalè.

O Premier ministre: Charles Assalè
O Ministre d'Etat, chargé de l'Intérieur: Njoya Arouna
Santé publique et de la population: Pierre Ninyim Kamdem
O Ministre des Finances: Jean Ekwabi Ewanè
O Ministre des Affaires étrangères : Charles Okala
O Ministre de la Justice: Victor Kanga
O Ministre de l'Economie Nationale: Germain Tsana Mekongo
O Ministre des Travaux publics et des Transports: Sanda Oumarou
O Ministre des Forces armées: Jean Baptiste Mabaya
O Ministre des Postes et Télécommunications: Jean Akassou
O Ministre du Plan: Talba Mala Oumaté
O Ministre du Travail et des Lois sociales: Jean Pierre Wandji Nkuimy
O Ministre de la Fonction publique: Ebè Tsoungui
O Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, chargé de l'Information: Sadou Daoudou

O Secrétaire d'Etat à l'Education nationale, chargé de l'Enseignement technique, de la jeunesse et des sports: Gabriel Ndibo Mbarsola

O Secrétaire d'Etat à l'Economie nationale, chargé du Commerce et de l'Industrie: Lamine Mohaman

O Secrétaire d'Etat à l'Economie nationale, chargé de l'Elevage : Philippe Achingui

O Secrétaire d'Etat à l'Economie nationale, chargé de la Production Paul Amougou Nguélé.

Après la réunification du Cameroun oriental et du Cameroun occidental le 1 er octobre 1961.

Ahmadou Ahidjo forme le 20 du même mois un gouvernement dont voici la composition:

O Ministre d'Etat, chargé de la Justice: Njoya Arouna

O Ministre délégué à la présidence, chargé de l'Administration territoriale fédérale, des Finances et du Plan : Charles Onana Awana

O Ministre des Affaires étrangères
O Ministre de l'Economie nationale : Victor Kanga
O Ministre des Transports, des Mines, des Postes et Télécommunications : Solon Tandeng Muna

O Ministre des Forces armées: Sadou Daoudou
O Ministre de l'Education nationale: Eteki Mboumoua
O Ministre de la Santé publique: Simon Pierre Tchoungui
O Ministre sans portefeuille: Jean Akassou
O Ministre adjoint, chargé de l'Information: Eugène Wonyu
O Ministre adjoint de la Santé publique: Augustine Ngom Jua
O Ministre adjoint de la Justice: Emmanuel Egbe Tabi.

Il convient de préciser qu'Ahmadou Ahidjo était président de la République fédérale et le Dr. John Ngu Foncha, le vice-président.

Ce retour en arrière est très important par ce qu'il met en exergue certains noms tels Ahmadou Ahidjo, Tandeng Muna, André-Marie Mbida, Nfon Victor Mukete, Charles Okala, des acteurs politiques de premier plan dans les années 1950 et 1960, dont on retrouve aujourd'hui les descendants pleinement engagés dans la politique. Les acteurs politiques des années 1970, 1980, voire 1990 ont des rejetons qui ont fait irruption dans le champ politique. On peut citer à ce sujet Gilbert Andze Tchoungui, Joseph Owona dont les enfants ne sont pas des inconnus. Dans le domaine des affaires, certains ont emboîté le pas à leurs parents en développant, en fructifiant les empires industriels et de négoce entamés par leurs géniteurs. C'est le cas des familles Fotso, Kadji, Sohaing, Fadil, etc. Et comme dans nos pays, les affaires vont de pair avec la politique, il est très courant de trouver la même famille rayonnant en même temps dans les deux domaines.

Dans ce travail, il nous a paru important de parler, même sommairement des hommes politiques d'importance tels que John Ngu Foncha, Simon Achidi Achu, Charles Assalè, Paul Soppo Priso, André Fouda dont les enfants ne sont pas visibles.
3. La famille Ahidjo
 
Mohammadou Ahidjo dit Badjika est le seul descendant mâle légitime du premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, même si on raconte qu'il aurait eu d'autres enfants, des garçons, hors ménage. Mohammadou Badjika qui est aujourd'hui dans la soixantaine est passé par l'Ecole militaire interarmes de Yaoundé puis a quitté l'armée avec le grade de capitaine. Après un long exil à l'étranger, il est rentré au pays au milieu des années 1990 à Garoua où il demeure toujours. Coïncidence ou pas, c'est le jour où il a mis les pieds à Garoua que Hassoumi Fadil, le fondateur du groupe éponyme est décédé dans la nuit sans maladie apparente. Les gens racontent, des méchantes langues probablement, que Fadil père s'est donné la mort pour éviter de rendre compte au fils d'Ahmadou Ahidjo ce qu'il avait fait des biens de son père. La famille Fadil a toujours contesté cette version des faits. Membre de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) du ministre d'Etat en charge des Transports, Maïgari Bello Bouba, Mohammadou Ahidjo a été maire, pendant une décennie, de la commune urbaine de Garoua avec pour délégué du gouvernement un certain docteur vétérinaire Maïkano Abdoulaye, ministre d'Ahmadou Ahidjo et de Paul Biya et aujourd'hui ambassadeur itinérant depuis le remaniement ministériel du 30 juin 2009. Actuellement, Mohamadou Badjika est député de l'Undp à l'Assemblée nationale, ses relations, dit-on, ne seraient pas au beau fixe avec son président de parti, Maïgari Bello Bouba.

Réservé, Mohammadou Ahidjo s'exprime très peu publiquement sur les sujets d'intérêt national. Même le transfert des cendres de son père enterré au Sénégal l'indiffère, il n'en fait pas un problème particulier avec le président Paul Biya, au contraire de la veuve de son père, Germaine. S'agissant d'une éventuelle fortune personnelle, les informations sont rares pour cet homme qui n'a pas le charisme de son père. De toute la famille Ahidjo connue, il est le seul a avoir embrassé la politique. De son vivant, son père n'avait jamais voulu le mêler à la politique. Redoutait-il quelque chose ? IL doit bien se retourner dans sa tombe.
4. Les Muna: une saga familiale
 
C'est l'une sinon la plus belle réussite du pays, une dynastie dans le sens plein du terme, une saga digne de ce nom. Le père, Solomon Tandeng Muna, instituteur de formation, naît vers 1912 dans le département de la Momo, actuelle région du Nord-Ouest anglophone. En 1935, il épouse Elisabeth Fri. De ce mariage naîtront sept enfants: Daniel, l'aîné, décédé en 2009, Bernard, Wally, George, Humphrey, Akere et Ama Tutu. Ce qui fait deux médecins, deux avocats, deux ingénieurs et une traductrice interprète.

Le père a commencé à occuper des postes ministériels dans le Cameroun sous administration britannique dès 1954, année au cours de laquelle il avait été nommé le 18 octobre membre non fonctionnaire du Conseil exécutif en charge de l'Agriculture, des Forêts et des services vétérinaires.

En 1958, il était ministre du Commerce et de l’industrie. Il occupera plusieurs postes ministériels du Cameroun fédéral et unitaire dont les plus élevés furent ceux de président de l'Assemblée nationale et de vice-président d'Ahmadou Ahidjo.

Les Muna excellent dans tous les domaines. La famille possède à Douala une polyclinique au quartier Bonanjo qui était dirigée jusqu'à sa mort survenue l'année dernière par l'aîné de tous, Daniel Muna, un cardiologue de bonne réputation. Avant sa mort, il présidait l'ordre national des médecins du Cameroun. Wally, l'autre médecin de la famille a pris la relève. Chirurgien cardiologue comme son aîné, il a été directeur général de l'hôpital général de Yaoundé, l'institution publique la plus importante du pays. Il est membre de l'Académie camerounaise des sciences et enseignant à la faculté de médecin et des sciences biomédicales de Yaoundé.

S'agissant des deux ingénieurs de la famille, Humphrey, ingénieur en aéronautique né en 1947 a été directeur technique à Cameroon Airlines. Il est aujourd'hui à la tête d'une société faisant dans le même secteur aéronautique. L'autre ingénieur, l'agronome George, dirige Grain Master, une entreprise agroalimentaire.

Ce sont les deux avocats, Bernard et Akere Muna qui font le plus parler de la famille tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Bernard aujourd'hui âgé d'environ 70 ans, magistrat à l'origine est orienté vers le barreau par son père et à peine entré dans la trentaine, il crée en 1971, l'un des plus prestigieux cabinets du Cameroun, Muna & Muna. Il a été bâtonnier de l'ordre des avocats du Cameroun de 1988 à 1994. Très engagé politiquement, il adhère en 1990 au tout nouveau parti d'opposition, le Social Democratic Front (Sdf) du Chairman Ni John Fru Ndi, dont il est le directeur de campagne à la présidentielle de 1992. Mais la garde rapprochée du Sdf, les Founding Fathers, "les pères fondateurs" et le Nec, le bureau exécutif national l'empêchent de prendre de l'ascendant sur le parti et sur son chef. Il est chassé sans ménagement du parti. Homme au solide carnet d'adresses, Bernard Muna pose ses valises à Arusha, en Tanzanie en 1999 où il officie comme Procureur adjoint au parquet du Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir). En mai 2001, il quitte ses fonctions pour incompatibilité d’humeur avec le procureur suisse de ce tribunal, Carla Del Ponte. A son retour au pays, il reprend langue avec le Sdf, mais y est toujours indésirable. Il prend alors la tête de l'Alliance des forces progressistes (Afp) créé par un autre ancien membre du Sdf, Saïdou Maïdadi Yaya, fils de Maïdadi Sadou, ancien ministre délégué à la présidence de la République chargé des Relations avec les Assemblées aujourd'hui décédé. Au passage, signalons que Saïdou est le beau-frère de lya Mohammed, ci-devant directeur général de la Sodecoton et président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).

Akere Muna, l'autre avocat de la famille a comme son illustre aîné un épais carnet d'adresses. Il a rejoint son frère dans le cabinet Muna & Muna et a été lui aussi bâtonnier de l'ordre des Avocats de 1997 à 2002, une tradition familiale en quelque sorte. Depuis septembre 2008, il dirige le Conseil économique, social et culturel de l'Union africaine. Il est également depuis 2004, président de l'Union panafricaine des avocats (Upa). Après avoir été fondateur et président de la branche camerounaise de Transparency international (Ti), une ONG anticorruption, il en est depuis 2005 vice-président international. Au Cameroun, il a été remplacé par Charles Nguini, avocat qui a fait ses am?? au cabinet Muna & Muna et fils de l'ancien président de la Cour suprême du Cameroun, Marcel Nguini, l'un des tous premiers camerounais docteurs en droit en 1956 en France.

La saga des Muna ne s'arrête pas à ces six valeureux garçons, il y a une ?, pour manifester leur volonté de puissance, faire honneur à leur géniteur, les enfants Muna construisent un bâtiment, rue de Narvick à Yaoundé, pour abriter la fondation Solomon Tandeng Muna dédié à leur père. Le bâtiment qui a coûté environ 700 millions de FCFA financés sur leurs fonds propres a été inauguré en grandes pompes le 26 juin 2008 devant un parterre d'invités prestigieux parmi lesquels, Frances Cook, ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Yaoundé dont ont dit qu’elle fut et demeure une « amie intime » de Bernard Muna. L’immeuble qui comprend une ?? de 200 m2, un studio d'enregistrement, un amphithéâtre de 80 places a été décoré par l'artiste chinois Su Juyong. Les bustes, pesant chacun 150 Kg, de Tandeng Muna et de son épouse Elisabeth Frit trônent dans le hall de l'immeuble.
5. Les Fadil
 
S'ils n'ont pas encore eu de ministre dans leur rang, les enfants d'Hassoumi Fadil, créateur de cette dynastie d'affaires n'ont pas à se plaindre, tant ils sont comblés sur d'autres plans. Très tôt, le père a compris qu'il ne pouvait pas faire fortune en restant dans son fief du Nord. Le grand coup qu'il frappe et qui lui permet de devenir un industriel, un homme d'affaires d'envergure est l'acquisition du Complexe chimique camerounais, (Ccc). Le groupe Fadil est un empire économique très diversifié qui fait dans l'agro-industrie, l'élevage bovin, le sel, l'hôtellerie, la Communication (une radio et le journal Dikalo pour le prestige et non pour gagner de l'argent).

Deux personnalités émergent de cette famille nombreuse laissée par le fondateur qui avait de nombreuses épouses: Bayero Fadil et Oumarou Fadil qui tous deux ont fait des études supérieures aux Etats-Unis. L'aîné, Bayero est président du groupe, militant très engagé du Rdpc dont il est l'un des principaux responsables dans le département du Wouri. Il vient d'être nommé par Paul Biya, président du Conseil d'administration de l'Anor (Agence des normes et de la qualité) dont le directeur général n'est autre que René Booto à Ngon, fils d'André Booto à Ngon, ancien ministre des Finances décédé l'année dernière après son incarcération dans le cadre de l'opération Epervier. Mohamadou Bayero Fadil est une étoile montante dans le parti au pouvoir et, qui sait demain ce que l'avenir lui réserve même comme il y a déjà un grand nombre de ministres du département de la Bénoué dans le gouvernement.

Son cadet Oumarou Fadil est également très actif dans le Rdpc. Il est le maire de la commune d'arrondissement de Douala III, parallèlement à ses activités de directeur général du CCC. Entre autres responsabilités administrateur directeur général du trihebdomadaire Dikalo. Grâce à son dynamisme et à son esprit d'innovation, il apporte beaucoup de choses à sa commune. Pour éviter de tomber dans le chaos, dans le désordre de la famille André Fouda, ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé dans laquelle la succession a été close après une vingtaine d’années après d’inutiles et stériles palabres et querelles ou celle de Paul Soppo Priso où il pourrait même y avoir mort d'homme si on n'y prend garde, les Fadil ont su écouter la voix de la sagesse et de la raison en intéressant les enfants de toutes les veuves de leur père aux activités du groupe. C'est ainsi que chaque branche de la famille à des hautes responsabilités dans le groupe.

Nfon Victor Mukete est le Paramount Chief (chef supérieur) des Bafaw à Kumba, chef-lieu du département de la Même, région du Sud-Ouest. Agé aujourd'hui officiellement de 92 ans, il était ministre fédéral sans portefeuille au Nigeria en 1954. Quatre ans plus tard, il était ministre fédéral de la Recherche scientifique et de l'Information. Aujourd'hui, il est président du Conseil d'administration de Camtel. Très peu de ses enfants, un seul à notre connaissance, sont impliqués en politique du côté du Rdpc. Ils sont plutôt dans les affaires. Ebako Mukete est un richissime homme d'affaires. On peut même avancer qu'il est l'un des hommes les plus riches du Cameroun. Pour mesurer l'ampleur de sa fortune personnelle, il faut étendre son regard du côté de MTN Cameroun dont il est actionnaire à 30%. Imaginez ce que cela représente quand on sait que cette société de téléphonie mobile a un chiffre d'affaires annuel d'environ 200 milliards de FCFA pour plus de 5 millions d'abonnés ! Ebako Mukete est en outre propriétaire de Spectrum, un groupe qui comprend entre autres activités les chaînes de télévision Stv1 et Stv2. Spectrum est dirigé par son frère Ekoko Mukete tandis que Stv a pour directeur général le Sénégalais Mactar Syla. Pour équiper Stv1 et Stv2, Ebako Mukete a déboursé plus de 15 milliards de FCFA, une affaire dont la rentabilité n'est pas évidente, c'est dire que l'homme pèse très lourd, Pour la plupart du temps l'homme réside aux Etats-Unis, où en 2008, il faisait partie du Top 50 des Africains les plus riches du pays de l'Oncle Sam.
6. La famille Hayatou
 
C'est l'une des grandes familles du Cameroun. Le fondateur de la dynastie était le lamido (chef supérieur traditionnel) de Garoua installé là par les Français dans les années trente qui a eu le bon réflexe d'envoyer sa nombreuse progéniture à l'école du Blanc. Bien lui en a pris car il a produit beaucoup de hauts commis de l'Etat de ce pays et sur le plan international. Et pour ne citer que les plus illustres, l'ancien Premier ministre Sadou Hayatou des années 1990, période très chaude de notre pays; Alim Garga Hayatou, lamido de Garoua depuis 2000 et indéboulonnable Secrétaire d'Etat à la Santé publique depuis le 19 septembre 1996 ; Issa Hayatou, ancien responsable au ministère de la Jeunesse et des Sports et président de la Confédération africaine de football (caf) depuis 1988 et vice-président de la Fifa (Fédération internationale de football association).
7. La famille Fotso
 
Le groupe Fotso a un chiffre d'affaires annuel de 500 milliards de FCFA. C'est dire que c'est l'un des plus puissants du pays même comme des membres de la Communauté bandjoun dont est issu Victor Fotso, le fondateur du groupe avancent, avec preuves à l'appui, qu'il n'est pas le plus riche des Bandjounais. C’est un groupe très diversifié qui fait dans l’industrie, l’agro-industrie, l’immobilier, les finances, la banque, etc. Parti de rien, de simple vendeur d'arachides, de kola et bien d'autres marchandises à faible valeur commerciale, le groupe a commencé à prendre son envol à Mbalmayo mais surtout à Yaoundé. Le groupe a investi en Afrique de l'Ouest, en Angola, en Centrafrique et au Tchad dans la banque, en France, etc. Son activité bancaire éprouve des difficultés depuis quelque temps.

Comme la presque totalité des hommes d'affaires camerounais, Victor Fotso est un membre très actif du Rdpc dont il est membre du Comité central et maire de la Commune de Bandjoun. Mais il n'a pas réussi à faire partager sa passion de la politique à ses très nombreux enfants dont on dit qu'il ignore le nombre exact, ce qui va probablement poser des problèmes de succession après sa mort.

Un enfant émerge du lot, Yves Michel Fotso que son père a intéressé aux affaires du groupe dès son retour au pays après ses études à l'étranger. Ayant montré un réel talent dans les aires, le chef de l'Etat l'a nommé un jour directeur général de la défunte Cameroon Airlines, la société nationale de transport aérien. L'expérience n'a pas du tout été facile pour lui tout comme elle ne l'a pas été également au sujet de la banque du groupe, la Commercial Bank of Cameroon (CBC) qui est placée depuis peu sous administration provisoire de la Cobac, l'organisme chargé de veiller au fonctionnement des banques en Afrique centrale. Yves-Michel Fotso n'est pas le seul enfant de Victor Fotso qui s'intéresse aux affaires du groupe, ils sont assez nombreux à le faire, ils sont tout simplement restés discrets.
8. La famille Andze
 
Gilbert Andze Tsoungui, un autochtone du département du Mfoundi a été de son vivant plusieurs fois ministre; délégué général à la Sûreté nationale, ministre de l'Agriculture, de l'Administration territoriale, etc. Mais comme Sadou Hayatou et Justin Ndioro ce n'était pas un politique dans le vrai sens du terme comme un Joseph-Charles Doumba, ancien secrétaire général du Comité central du Rdpc. Animer les meetings politiques n'était pas sa tasse de café mais pourtant son fils Emile Andze Andze est un véritable animal politique. Il est arrivé à ce dernier d'être à la fois député à l'Assemblée nationale, président de section Rdpc de Yaoundé I et maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé 1er. Devant ses adversaires invoquant les lois anti-cumuls, il a lâché du lest en se débarrassant de son siège de député pour se consacrer à celui de maire de Yaoundé 1er.
9. La famille Talba Malla
 
Talba Malla Oumaté a été plusieurs fois ministre sous le régime Ahidjo. il était secrétaire d'Etat à l'Agriculture dans le gouvernement d'André Marie Mbida du 16 mai 1957. Dans celui d'Ahmadou Ahidjo en date du 20 février 1958, il est secrétaire d'Etat à la production. Dans le premier gouvernement du Cameroun indépendant, formé le 16 mai 1960, il monte en régime et devient ministre du plan.

Aujourd'hui son fils Ibrahim Talba Malla est depuis de nombreuses années directeur général de la Caisse de stabilisation de prix des hydrocarbures (Csph). Il a également été pendant longtemps directeur des prix, poids et mesures au ministère du Commerce et de l'Industrie. Il est très actif dans le Rdpc puisqu'il en est son secrétaire à l'organisation. On dit que c'est un homme bien assis matériellement qui a ses appuis chez le président de l'Assemblée nationale Cavayé Yéguié Djibril et le vice-Premier ministre en charge de la Justice, Amadou Ali, tous les trois hommes étant originaires du département du Mayo Sava, région de l'Extrême Nord.
10. La famille Mey
 
Le père El Hadj Ousmane Mey, un Kotoko du Logone et Chari, région de l'Extrême Nord a été pendant très longtemps le tout puissant gouverneur de la province du Nord (régions actuelles de l'Adamaoua, Extrême-Nord et Nord créés en 1983 par Biya) sous Ahmadou Ahidjo. C'était un président de la République bis, l'un des rares hommes à faire changer de décision à Ahidjo. Il est aujourd'hui président du Conseil d'administration de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS).

On ne sait aujourd'hui par quelle alchimie le fils Alamine Mey se retrouve directeur général de Afriland First Bank créée par le Dr. Fokam, un Baham des Hauts-Plateaux, président du Conseil d'administration de ladite banque. La famille Mey est-elle un actionnaire important de cet établissement bancaire ? Nous n'en savons rien.
11. La famille Njoya
 
Cette grande famille est entrée dans les affaires de la République depuis l'époque coloniale française. Arouna Njoya a occupé des postes de premier choix avant et après l’indépendance du Cameroun. Il était ministre des Finances dans le gouvernement de André-Marie Mbida de 1957, ministre d'Etat chargé de la Santé publique et de la population de celui de 1958 d'Ahidjo. Dans le tout premier gouvernement du Cameroun indépendant constitué par Ahidjo le 16 mai 1960, il est ministre d'Etat chargé de l'Intérieur et lors du premier gouvernement fédéral du 20 octobre 1961, il est ministre d'Etat chargé de la Justice. Un parcours élogieux donc.

Après sa disparition de la circulation, il sera remplacé par Ibrahim Mbombo Njoya l'actuel sultan, roi des Bamoun ami personnel de Paul Biya, membre du bureau politique du Rdpc, parrain incontesté et incontournable de tout ministre du département du Noun à la très longue carrière ministérielle sous Ahidjo et son successeur.

Le Docteur en relations internationales Adamou Ndam Njoya a été vice-ministre des Relations extérieures à 33 ans en 1975. Aujourd'hui après avoir été député à l'Assemblée nationale (son épouse l'y a remplacé), il est maire UDC de Foumban, chef-lieu du département du Noun. Le sultan, roi des Bamoun Ibrahim Mbombo Njoya ne s'entend pas avec le Dr. Adamou Ndam Njoya, les relations sont exécrables entre les deux hommes.
12. La famille Biya
 
Le chef de l'Etat qui est un homme prudent n'a jamais voulu exposer les membres de sa famille. Son fils Franck Biya n'a jamais été dans un projet politique comme on raconte qu'il aurait suivi ces derniers temps une formation accélérée en sciences politiques en Europe. Le chef de l'Etat pour le moment ne veut pas faire comme nombre de ses pairs africains dont les enfants sont présents dans les allées du pouvoir comme chez Teodoro Obiang Nguema Mbazogo de Guinée Equatoriale, Yoweri Museveni Kaguta de l'Ouganda, François Bozizé de Centrafrique, Hosni Moubarak d'Egypte. Il a préféré nommer directeur général de la Caisse autonome d'amortissement (Caa) son neveu Evou Mekou et après le remaniement ministériel du 30 juin 2009, son autre neveu, Martin Bilé Bidjang, chargé de mission au cabinet civil de la présidence dirigé par Martin Belinga Eboutou. On peut aussi ajouter que le chef de l’Etat a nommé son beau-frère (frère cadet de Jeanne-Irène sa première épouse aujourd'hui décédée) le Docteur en histoire Robert Nkili au poste délicat de ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Sur le plan intellectuel, ces dynasties existent mais elles sont peu visibles. En effet, on ne voit pas les enfants des frères Méloné (Stanislas et Thomas tous deux aujourd'hui disparus prématurément) briller de mille feux comme leurs illustres géniteurs. Peut-être le sont-ils, mais à l'extérieur du pays. De même, on ne voit rien du côté des Philosophes Martien Towa et Ebénézer Njoh Mouelle du sociologue Mfoulou, des historiens Martin Njeuma et Lovette Elango, des mathématiciens Henri Hogbe Nlend et Joël Moulen, du géographe Loung, du Politologue Kontchou Kouomegni, du géologue et littéraire Eno Belinga, des écrivains Léopold Ferdinand Oyono et Mongo Beti, etc. A l'heure actuelle, seul le professeur Mathias Eric Owona Nguini, fils de l'agrégé en droit et ancien ministre Joseph Owona, suit les traces de son père. Enseignant à l'université de Yaoundé II, il est devenu en un temps record le chouchou des médias, de certains hommes politiques, d'ONG et diverses associations qui n'ont pas hésité à l'adouber comme leur candidat pour l'élection présidentielle de 2011. Il est présent partout, dans les séminaires et les médias et ses interventions font autorité.

Si certaines familles ont constitué des dynasties en politique et dans les affaires et parfois les deux à la fois, d'autres n'ont pas laissé des traces, du vivant du chef de famille ou après leur mort. Ainsi peut on se demander où sont les descendances Foncha, Enock Kwayep, Charles Assalè, Simon Achidi Achu, Paul Soppo Priso, Cavayé Yéguié Djibril, André Fouda, Marcel Niat Njifendi, etc. ?



Les explications sont nombreuses. Si beaucoup d'hommes politiques ont laissé leurs enfants se lancer dans la politique de leur vivant, bon nombre également le leur ont interdit. Ayant vécu, vu et subi ce qu'il y a dans la politique, ils ont conclu que c'était une activité malsaine, pleine de risques, d'aléas à laquelle il ne fallait donc pas mêler leurs rejetons. Pour certains hommes politiques, tous les enfants sont à l'étrange ou après avoir terminé leurs études, ils ont trouvé un travail intéressant qui leur permet de bien gagner leur vie. Tel est le cas des enfants John Ngu Foncha. En empêchant leur progéniture de s'engager en politique les parentes pensent les protéger, les mettre à l'abri de toute mauvaise surprise au cas où, sait-on jamais, il pourrait y avoir retournement de situation.

Les dynasties se constituent également à travers les mariages des enfants de ces puissantes et grandes familles. En effet, il est rare de voir un membre des familles Fotso, Fadil, Hayatou prendre pour conjoint quelqu’un de basse extraction.

Au total, des dynasties se forment bel et bien au Cameroun et le mouvement va s'accentuant au fils des années.
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